Le réchauffement entraînera une perte de 38 000 milliards de PIB mondial

Le réchauffement entraînera une perte de 38 000 milliards de PIB mondial
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Les émissions de CO2 déjà rejetées dans l’atmosphère, et le réchauffement qui en résulte, conduisent déjà à des situations extrêmes de canicule et de sécheresse, comme ici au Mexique, ou à l’inverse à des épisodes de pluies torrentielles, de tempêtes et d’inondations.

AFP

Changement climatique causé par le CO2 déjà présents dans l’atmosphère réduiront le PIB mondial de 38 000 milliards de dollars d’ici 2050, soit près d’un cinquième du montant mondial. Et cette perte se produira quoi qu’il arrive, malgré les efforts visant à limiter les émissions à l’avenir, selon une étude publiée mercredi dans la revue « Nature » par des chercheurs allemands.

“Notre analyse montre que le changement climatique va causer des dégâts économiques massifs au cours des 25 prochaines années dans presque tous les pays du monde, y compris les plus développés comme l’Allemagne, la France ou les Etats-Unis”, note Léonie Wenz. , de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (PIK).

Ces pertes, qui reviennent à réduire le PIB mondial de 17 % d’ici 2050, « sont le résultat de nos émissions passées », souligne-t-elle.

Investir maintenant ou pas ?

Avec un réchauffement de 1,2°C, la Terre souffre déjà d’une augmentation désastreuse des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des tempêtes tropicales.

Les économistes sont généralement en désaccord sur les moyens d’éviter une catastrophe climatique : certains préconisent des investissements massifs immédiats, d’autres préconisent d’attendre que les sociétés soient plus riches et que les technologies soient plus avancées.

Si l’étude n’entre pas directement dans ce débat, sa quantification des immenses pertes économiques appelle une action ambitieuse et rapide, selon les auteurs et observateurs extérieurs.

“Nos calculs sont tout à fait pertinents” dans cette réflexion, a déclaré Léonie Wenz à l’AFP. Ils peuvent aussi aider les gouvernements à établir des stratégies d’adaptation au changement climatique, permettre aux entreprises d’évaluer les risques ou encore éclairer les négociations internationales sur les dommages subis par les pays en développement qui ont très peu contribué au réchauffement climatique, ajoute le chercheur.

Des données locales, plus précises

Les chercheurs se sont appuyés sur 40 ans de données climatiques et économiques locales provenant de plus de 1 600 régions du monde, plutôt que sur des statistiques nationales, ce qui leur a permis d’inclure des événements négligés dans d’autres études, tels que les précipitations extrêmes. .

Ils ont également pris en compte les fines variations de température – et pas seulement les moyennes annuelles – et intégré les conséquences d’un événement climatique extrême au-delà de la seule année au cours de laquelle il s’est produit.

De plus, ces estimations sont « conservatrices »

«En tenant compte de ces variables, les dégâts sont environ 50% plus importants que si l’on ne prenait en compte que les changements des températures moyennes annuelles», sur lesquelles se basent la plupart des études précédentes, indique Léonie Wenz.

Et encore : ces nouvelles estimations pourraient bien être « prudentes », selon les observateurs extérieurs.

“Ils sous-estiment probablement les coûts des effets du changement climatique”, juge Bob Ward, du Grantham Institute on Climate Change de Londres, qui n’a pas participé à l’étude. Cela ne prend donc pas en compte les dégâts liés à la montée du niveau de la mer ou au déclin des grandes forêts tropicales, constate-t-il.

Gernot Wagner, de la Columbia Business School de New York, considère l’étude avant tout comme un appel à l’action : « Les coûts de l’action ne représentent qu’une fraction des coûts d’un changement climatique non atténué. »

(AFP)

 
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