(Québec) Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, est resté insatisfait du budget fédéral déposé mardi, qu’il juge dépensier, mais trop peu généreux pour le Québec à plusieurs niveaux.
En point de presse mercredi matin, au lendemain de la présentation du budget par son homologue fédérale Chrystia Freeland, M. Girard a reconnu certains points positifs pour le Québec, notamment sur les investissements en intelligence artificielle.
Mais il est vite passé à la critique : il s’agit selon lui d’un budget de dépenses, ce qui est une « erreur » dans le contexte actuel, où l’on espère une baisse des taux d’intérêt.
Et malgré ces nombreuses dépenses, affirme-t-il, le Québec n’en reçoit pas assez, notamment pour les transports en commun et les demandeurs d’asile.
Sur la question essentielle du logement, selon lui, les sommes ne sont pas assez importantes « pour faire la différence ».
En déposant mardi son budget de 535 milliards de dollars, le gouvernement Trudeau a soutenu qu’il visait à rétablir l’équité économique pour les Canadiens de la génération Y et de la génération Z. Le budget prévoit 11,5 milliards de dollars de nouvelles dépenses cette année et 53 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Ottawa financera une partie des nouvelles dépenses grâce à une croissance économique meilleure que prévu, mais aussi grâce à des changements ciblés à l’impôt sur les gains en capital qui devraient rapporter plus de 19 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Ottawa a annoncé qu’au-delà du seuil de 250 000 $, les deux tiers des gains en capital seront imposés, plutôt que la moitié.
Sur ce dernier point, M. Girard a indiqué que le gouvernement devait vérifier si le Québec se conformera à cette mesure.
“Nous voulons vérifier les calculs”, a-t-il expliqué.
« Existe-t-il une opportunité économique pour nous, est-il possible qu’être une juridiction avec un gain en capital plus faible puisse attirer les investissements des entreprises ? Vous devez analyser cela avec soin. »
