La chaleur résiduelle du Synchrotron SOLEIL chauffera 1 000 logements à Paris-Saclay

La chaleur résiduelle du Synchrotron SOLEIL chauffera 1 000 logements à Paris-Saclay
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L’importante masse de chaleur perdue produite par le Synchrotron SOLEIL (Source Lumineuse à Énergie Intermédiaire Optimisée LURE) situé à Gif-sur-Yvette (Essonne) ne sera plus perdue. Il permettra de chauffer un grand équipement sportif ainsi que des logements sur le plateau de Saclay suite à une convention de partenariat signée, lundi 15 avril, entre l’Établissement public d’aménagement (EPA) Paris-Saclay et le Laboratoire SOLEIL.

Très grande infrastructure de recherche placée sous la double tutelle du CEA et du CNRS, le Synchrotron permet des expériences basées sur un rayonnement lumineux d’une exceptionnelle brillance. Le potentiel de chaleur récupérée résultant de ses activités est estimé à près de 6 500 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1 000 logements du quartier Moulon de Gif-sur-Yvette et du futur centre aquatique de la même commune qui ouvrira ses portes. portes en 2024.

Réseau énergétique de cinquième génération

La chaleur résiduelle générée par les accélérateurs de particules et dans les laboratoires du Synchrotron sera captée et alimentera le réseau d’échange de chaleur et de froid du Campus Urbain Paris Saclay. Cet équipement, premier réseau énergétique de cinquième génération en France, intègre la géothermie profonde et la récupération d’énergie en mutualisant les besoins de chaleur et de froid entre les différents projets immobiliers du Campus Paris Saclay. « L’architecture du réseau, qui s’articule notamment autour d’une boucle tempérée, offre la possibilité de valoriser des gisements de chaleur résiduelle jusqu’alors inexploités », précise un communiqué de l’EPA Paris-Saclay.

Ce partenariat stratégique est le deuxième signé par l’EPA Paris Saclay après celui conclu en février 2021 avec le CNRS afin de capter et valoriser la chaleur résiduelle produite par le supercalculateur Jean Zay installé à l’Institut de Développement et de Ressources Informatiques (IDRIS) de le CNRS. L’énergie potentielle récupérée via ce projet est estimée à près de 4 000 MWh/an, soit la consommation de chaleur de plus de 1 000 logements neufs.

2,146 millions de mètres carrés sont raccordés à ce réseau de chaleur et de froid inauguré en 2019 et s’étendant sur 25 kilomètres sous la voie publique. Alimenté à plus de 50 % par des énergies renouvelables et de récupération, il a délivré plus de 45 GWh de chaleur et 15 GWh de froid en 2023.

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