A 71 ans, le Dr Michelle Desbordes-Quéré, gynécologue, reprend du service pour des consultations gratuites le vendredi après-midi au centre médico-social de Grand-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime). Un soulagement pour notre territoire où ces spécialistes se font de plus en plus rares.
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C’est un service méconnu et pourtant très utile : tous les vendredis après-midi, au centre médico-social (CMS) du Grand Couronne, dans la métropole de Rouen, une consultation de soins gynécologiques est proposée gratuitement.
Cette permanence était auparavant assurée par une sage-femme. Mais un gynécologue récemment retraité vient de reprendre du service là-bas.
Pour Isabelle Lombart, c’est une victoire qu’elle affiche avec fierté. Cela faisait quatre ans que le responsable des centres médico-sociaux de Seine-Maritime attendait un gynécologue. Sa nouvelle recrue : Dr Michelle Desbordes-Quéré, 71 ans.
« Nous avons une démographie médicale des gynécologues qui n’est pas très favorable. Beaucoup prennent leur retraite et arrêtent de travailler. De nombreuses patientes en retard ne trouvent pas de gynécologues pour un suivi. C’est donc une belle opportunité d’avoir Michelle avec nous »se réjouit Isabelle Lombart.
Trois après-midi par semaine, le Docteur Desbordes intervient gratuitement dans les centres de la métropole rouennaise. Un rythme qui lui convient. Fraîchement retraitée de la clinique Europe en décembre 2023, elle a été recrutée en janvier dernier. “Je n’ai pas eu le temps de m’arrêter, mais je travaille beaucoup moins qu’avant. C’est en semi-retraite, c’est parfait.
J’espère que tous les médecins retraités auront envie de travailler à nouveau un peu pour donner un peu de leur temps à la communauté.
Dr Michelle Desbordes-Quéré, gynécologue
En France, les gynécologues se font de plus en plus rares. Entre 2007 et 2020, leur nombre a chuté de 52 %. La cause : des départs à la retraite et un numerus clausus bloqué depuis longtemps.
Résultat en Haute-Normandie, le déficit de gynécologues est criant avec une des densités les plus faibles de la métropole. D’ici 2030, notre région devrait perdre encore un quart de sa main d’œuvre.
Densité de gynécologues en France, par région.
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Conscient de cette situation, le docteur Desbordes accueille sans la moindre distinction. “Toutes les femmes qui le souhaitent et qui en ont besoin, et celles qui n’ont pas forcément accès à la médecine de proximité, parce que c’est compliqué ou parce qu’elles doivent payer. On se sent utile. »
Dre Desbordes ne regrette pas son choix, heureuse de transmettre son expérience à tous ceux qui en ont besoin.
