les femmes seront les premières touchées

les femmes seront les premières touchées
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L’adoption de l’IA générative affectera-t-elle principalement les femmes ? C’est la conclusion d’une étude de l’institut anglais IPPR. Dans le domaine des services de secrétariat et d’assistance, un tiers des emplois pourraient être remplacés à très court terme par des systèmes d’IA générative. À terme, entre 4,4 et 8 millions d’emplois pourraient être perdus au Royaume-Uni.

Les emplois à prédominance féminine seront-ils les plus touchés par l’adoption de l’IA ? Une étude de l’IPPR (Institute for Public Policy Research) publiée en mars1 soutient cette hypothèse. Selon les auteurs, 11 % des 22 000 activités analysées sont aujourd’hui exposées à l’IA générative et cette proportion pourrait quintupler à mesure que ces outils s’intègrent davantage dans les processus organisationnels.

L’étude IPPR estime que la diffusion de l’IA générative passera par quatre phases. Lors de la première, que nous vivons actuellement, l’objectif sera d’atteindre des fruits « facilement accessibles » (« low hanging fruit »). Concrètement, les systèmes d’IA s’intègrent aux processus existants sans affecter les organisations de travail existantes.

Cependant, leur impact est déjà très important depuis le 11 % des activités peuvent être « fortement ” affecté. Les plus exposés sont ceux de « back-office », comme les assistanats, les activités exercées par les salariés juniors et ceux à temps partiel. Selon l’étude, les femmes seront « sensiblement plus touché », car ils sont plus présents dans ce type d’activité ou de contrat. Dans les professions administratives, un tiers des emplois britanniques pourraient être remplacés par des systèmes d’IA.

59 % activités “ exposé » à l’IA

Si les entreprises décident d’intégrer plus profondément l’IA dans leurs processus, l’étude IPPR estime que 5 fois plus d’activités, soit 59 % du total, sera alors exposé à un risque de remplacement. Les systèmes d’IA générative seraient alors autorisés à manipuler les données commerciales ou à effectuer certaines activités, comme passer des commandes ou enregistrer des réservations. L’impact potentiel de cette deuxième étape dépend en grande partie des décisions des entreprises concernant leurs flux de travail et leur organisation. L’étude souligne qu’il est très probable que l’entrée dans cette deuxième phase ne se fasse pas de manière homogène, ce qui produira des inégalités entre les organisations.

Figure 1 : Dans la deuxième phase du déploiement de l’IA générative, les deux tiers des emplois au Royaume-Uni pourraient être transformés.
Crédit photo : capture d’écran de l’étude

Les auteurs avancent également une conviction : tous les effets de l’IA générative dépendront de la conception des systèmes, de leur taux d’adoption et des politiques mises en œuvre par les autorités. L’étude estime que ces décisions pourraient être prises sous deux angles très différents. : soit pour augmenter la productivité et obtenir de meilleurs résultats, soit pour remplacer les salariés, quitte à maintenir le même niveau de production. Prenant en compte ces deux polarisations possibles, les équipes de l’IPPR ont construit trois scénarios.

  1. Dans le premier cas, toutes les parties prenantes choisissent d’augmenter les capacités des employés existants grâce à l’IA générative sans supprimer aucun emploi. Une telle démarche, si l’IA générative se généralisait, pourrait entraîner une croissance du PIB de 13 %. %.
  2. Si l’on adopte le point de vue inverse, le nombre d’emplois détruits par l’IA pourrait atteindre 8 millions et le PIB n’enregistrerait aucune croissance.
  3. Entre ces deux extrêmes, les équipes de l’IPPR ont élaboré un scénario médian qui aboutit à une perte de 4,4 millions d’emplois et une croissance du PIB de 6,4 %.

Les auteurs de l’étude estiment qu’aucune voie n’est encore tracée et qu’il reste encore possible de choisir comment l’IA générative sera utilisée, et donc aura un impact sur l’emploi et la société.

Une stratégie publique

Pour réaliser le scénario le plus optimiste, celui d’augmenter la productivité sans détruire d’emplois, l’étude souligne qu’il faudra mettre en œuvre une stratégie publique comprenant trois volets pour atteindre trois objectifs :

  • protéger les emplois existants et offrir des avantages sociaux aux employés ;
  • accompagner la création de nouveaux emplois et les transitions professionnelles ;
  • enfin, atténuer les impacts de la diffusion des systèmes d’IA (réduction du temps de travail, taxation de l’automatisation, extension de la protection sociale pour compenser la baisse des revenus).

Selon les auteurs, une telle stratégie nécessite la création d’une institution ad hoc capable de coordonner les actions correspondant à ces trois objectifs. L’étude souligne également la nécessité de mettre des gestes barrières (« clôture en anneau “) à l’automatisation par l’IA générative afin de maintenir une part humaine dans le travail à réaliser et les décisions à prendre, notamment dans les domaines médical et pédagogique.

Figure 2 : Piliers politiques d’une stratégie industrielle pour l’IA axée sur l’emploi.
Crédit photo : capture d’écran de l’étude

Si les scénarios présentés montrent que l’IA peut générer des gains de productivité et de croissance, il n’y a aucune garantie, comme l’a reconnu Sam Altman, PDG d’OpenAI.2qu’ils seront distribués “ assez », ce qui l’a amené à proposer un impôt spécifique sur la fortune et une réforme de la Sécurité sociale. D’une part, il s’agit de pousser les organisations à « intérioriser » les coûts de déploiement de l’IA générative et, d’autre part, atténuer l’impact des effets encore mal mesurés de cette nouvelle technologie sur l’activité et le marché du travail.


(1) Étude de l’institut IPPR, publiée le 27 mars 2024 : Jusqu’à 8 millions d’emplois au Royaume-Uni menacés par l’IA à moins que le gouvernement n’agisse, selon l’IPPR (Jusqu’à 8 millions d’emplois britanniques menacés dans l’IA à moins que le gouvernement n’agisse, selon l’IPPR)

(2) Point de vue de Sam Altman, PDG d’OpenAI, publié le 26 mars 2021 : La loi de Moore pour tout (Loi de Moore pour tout)

 
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