« Trébucher m’a appris à être un leader »

« Trébucher m’a appris à être un leader »
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Avant de connaître le succès avec votre entreprise Sud-Ouest Canalisation, vous êtes passé par la case tribunal de commerce. Pouvez-vous revenir sur cet épisode ?

J’avais créé une entreprise en Charente qui connaissait des difficultés liées au manque de fonds propres. J’avais 30 ans, c’était ma première expérience. Au sein du Centre pour Jeunes Leaders dont je faisais partie, j’ai eu la chance de bénéficier de…

Avant de connaître le succès avec votre entreprise Sud-Ouest Canalisation, vous êtes passé par la case tribunal de commerce. Pouvez-vous revenir sur cet épisode ?

J’avais créé une entreprise en Charente qui connaissait des difficultés liées au manque de fonds propres. J’avais 30 ans, c’était ma première expérience. Au sein du Centre des Jeunes Cadres dont je faisais partie, j’ai eu la chance de bénéficier de conseils avisés : j’ai été convaincu d’aller voir le président du tribunal de commerce. J’ai rapidement placé l’entreprise sous la protection du tribunal de commerce de Cognac. Certains de mes proches craignaient que cette démarche nuise à la famille et à la pérennité de l’entreprise. J’ai suivi les conseils et c’était économisant.

Ce est-à-dire ?

En n’attendant pas que les choses tournent mal, j’ai bénéficié d’un accompagnement, de conseils et de temps, ce qui m’a permis de relancer l’entreprise. Lorsque l’entreprise a été placée sous protection, nous avions 10 salariés. Quand je l’ai vendu, nous étions 30 et il était sain. J’ai beaucoup appris au cours de cet épisode. J’ai étudié via des cours du soir pour remédier aux faiblesses en gestion et en comptabilité que j’avais identifiées durant cette période. Bref, les trébuchements m’ont appris à être un leader.

On dit que les dirigeants en difficulté attendent trop longtemps pour signaler leurs problèmes, qu’en pensez-vous ?

C’est malheureusement encore trop souvent vrai. Se placer sous la protection du tribunal de commerce n’est pas une sanction, c’est dommage, c’est un acte de saine gestion. Cela ne va pas directement à l’échafaud ! Je peux en témoigner : au moindre signal, il faut demander conseil, ne pas être seul, informer ses proches. En évitant l’isolement et en s’inscrivant dans un club d’affaires, une organisation patronale peut permettre, par des conseils, d’éviter la catastrophe et de réussir un plan de secours.

« La CCI propose des services qui peuvent tout changer »

Cette expérience a-t-elle joué un rôle dans votre implication au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ?

À coup sûr. À la tête de la CCI, j’avais à cœur qu’elle propose des services de conseil, d’orientation et d’information qui puissent tout changer en cas de difficulté. Outre la cellule de crise créée pendant le Covid, que nous n’avons pas désactivée et qui fournit toujours des informations de base aux dirigeants en difficulté, notre service de conseil aux entreprises a mis en place les services Internet « Qui peut aider mon entreprise ? », permettant en quelques clics, de manière très simple, d’accéder à des conseils en situation difficile, mais aussi « Comment va mon entreprise ? », outil de diagnostic rapide de la situation.

À partir du 12 avril, nous organiserons chaque mois des opérations de sensibilisation à ces services d’accompagnement des entrepreneurs. Par ailleurs, parce que certains dirigeants en difficulté perdent pied et sont profondément désespérés, nous pouvons bénéficier de l’aide de l’association dédiée à l’écoute et au soutien qui a largement fait ses preuves : Apesa (Assistance psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë).

 
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