Pour faire face à la crise du logement, le gouvernement a mis en place « toute une série de mesures fiscales pour stimuler la demande », rappelle Gilles Roth.
Le Luxembourg “n’a pas besoin d’une cure d’austérité”, estime le ministre des Finances du CSV. Mais nous devons encore répartir efficacement les recettes fiscales que nous collectons. Cela signifie que nous ne devons plus acheter des immeubles de bureaux à 15 000 euros le m². Je pense qu’on peut aussi louer des bureaux pour les agents de l’Etat. Le Luxembourg doit faire preuve d’un peu de modestie.»
Gilles Roth explique avoir mené une opération de charme auprès de la place financière dès le début de son mandat. « Face à la concurrence de Dublin, Paris ou encore Milan, nous devons absolument redynamiser notre place financière », estime le ministre des Finances du CSV. C’est pourquoi j’envisage de réduire l’impôt sur les sociétés de 1 % à partir de 2025. J’envisage également de mettre en place un cadre attractif pour attirer les talents. Le Luxembourg doit être la plaque tournante des investissements qui ne viennent pas de l’UE.»
Concernant la réforme fiscale, Gilles Roth indique qu’il y aura des réductions dans la classe d’impôt A1, qui concerne les célibataires de plus de 65 ans. Il y aura également des allègements pour les familles monoparentales, les divorcés et les veuves. Sans oublier un projet d’individualisation fiscale, dont j’évoquerai avec la Chambre des députés, dès 2026.
29,4 milliards d’euros sont alloués aux dépenses globales de l’État, indique le ministre des Finances, Gilles Roth. « 47 % sont consacrés aux dépenses sociales », souligne-t-il. Pour le reste, de nombreux investissements sont réalisés, à hauteur de 4,3% du produit intérieur brut (PIB), dans la mobilité, la transition énergétique et dans la digitalisation.
Gilles Roth, le nouveau ministre des Finances, passe la semaine avec Jean-Luc Bertrand pour « Story ». Le ministre a parlé de son nouveau poste de responsabilité sur Les essentiels de la radio: «C’est une position prestigieuse, surtout au Luxembourg, qui est l’une des trois premières places financières de l’UE.» Un véritable défi pour le ministre : « Il faudra lever des fonds d’une part et assurer la compétitivité du pays, et assurer l’attractivité de la place financière. Il faudra s’assurer que l’argent soit alloué aux différentes politiques mises en place par le gouvernement.»
Gilles Roth a également rappelé qu’il y avait « 1.800 postes de fonctionnaires » à pourvoir.
