« Le secteur du gaz sera bientôt réglementé par une loi plutôt que par un code du gaz »

« Le secteur du gaz sera bientôt réglementé par une loi plutôt que par un code du gaz »
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« Le secteur énergétique marocain est confronté à un déficit d’investissement inquiétant. Cela concerne aussi bien les investissements publics que privés et impacte la production, le transport et la distribution de l’électricité », a prévenu la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc, Leila Benali lors d’une réunion à la CGEM. Elle a ainsi plaidé en faveur d’un « véritable choc d’investissement » pour provoquer un « réveil nécessaire ». Selon les prévisions annoncées, il sera indispensable de tripler le rythme annuel des investissements. En chiffres, les investissements devraient atteindre 1 milliard de dollars par an jusqu’en 2030. « Ces investissements se situaient entre 300 et 400 millions de dollars par an, y compris de grands projets soutenus par l’État comme Noor Ouarzazate. Au-delà de 2030, les projections du ministère suggèrent que les besoins d’investissement devraient dépasser 1,9 milliard de dollars », a souligné le ministre.

Concernant l’aspect législatif et réglementaire, le ministre met en avant les progrès notables réalisés ces dernières années, notamment dans le domaine de l’énergie avec la libéralisation de la moyenne tension et le développement des énergies renouvelables. « En 2024, notre objectif est de concentrer nos efforts sur le secteur minier, notamment avec la présentation de la loi 33-13 devant le parlement, ainsi que sur la révision de la législation relative au gaz. Cette dernière ne prendra plus la forme d’un code gazier complexe, mais plutôt celle d’une loi agile et simple visant à accompagner la croissance du secteur », confie L. Benali à l’Observateur du Maroc et d’Afrique.

Pour la réforme du secteur minier, « l’objectif est d’intégrer la politique minière dans la politique de développement industriel du Maroc, de promouvoir les minéraux stratégiques, d’investir dans la connaissance et le développement de l’intelligence minière, et de promouvoir un secteur minier durable et influent à l’échelle régionale et continentale ». , a relevé le ministre.

Il porte également sur la réforme de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à l’économie circulaire. “Cette mesure est très attendue par le secteur privé et j’espère qu’elle établira des principes solides pour répondre aux défis environnementaux, notamment en prévision de l’organisation de la Coupe du monde 2030.”

Côté électricité, le ministre reconnaît que le Maroc est à la traîne dans le domaine des infrastructures de transport électrique. Pour remédier à cette situation, le gouvernement compte sur le secteur privé. Selon le ministre, des opportunités existent pour les investisseurs privés, qui pourront également contribuer au renforcement des lignes moyenne tension et à la mise en œuvre de solutions innovantes pour un réseau électrique plus intelligent et plus résilient.

De son côté, le président de la CGEM, Chakib Alj, a relevé que le Maroc fait partie des pays qui ont très tôt agi face aux défis climatiques croissants, notant que le Royaume s’est engagé, depuis de nombreuses années, sur la voie du développement. résolument plus propre, plus respectueux de la planète et plus tourné vers l’avenir.

“Des politiques, stratégies et mesures audacieuses ont été mises en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec un accent particulier sur la décarbonisation de notre industrie nationale, la promotion d’une économie circulaire efficace et l’intégration du développement durable dans toutes nos initiatives”, a souligné Alj. Il a également noté que « le secteur privé marocain a réagi rapidement et de manière significative pour réduire son empreinte carbone et soutenir les initiatives de l’État contre les effets du changement climatique. Les entreprises marocaines voient cette transition comme une opportunité pour adopter des modèles plus durables, technologiquement avancés et donc plus efficaces. Il a insisté sur la nécessité d’une véritable transformation des modes de production et de consommation au sein des entreprises.

 
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