Il existe un consensus général sur le marché selon lequel les sociétés de bourse s’accordent à dire que les revenus totaux des sociétés cotées ont augmenté de 4,4%, pour atteindre 297,5 milliards de dirhams. Cette hausse est principalement imputable aux bonnes performances commerciales du secteur financier, qui a enregistré une croissance à deux chiffres de son produit net bancaire (PNB), s’établissant à 12,6% sur un an.
Le marché boursier a démontré une remarquable capacité de résilience et de croissance, malgré les défis économiques mondiaux. Avec des revenus globaux des sociétés cotées en hausse de 4,4% pour atteindre 297,5 milliards de dirhams (MMDH), le marché a bénéficié du dynamisme des institutions financières, témoignant de la vitalité économique du Royaume.
Une trajectoire de croissance tirée par les financières
Le secteur financier a été le principal moteur de cette croissance, avec une hausse de leur produit net bancaire (PNB) de 12,6%, culminant à 82,9 milliards de dirhams. Cette performance est le résultat direct d’une stratégie axée sur l’innovation et l’adaptabilité face aux évolutions du marché, marquant une ère de prospérité pour le secteur. Outre les institutions financières, le secteur de l’assurance et du courtage a également contribué à cette croissance, enregistrant une hausse de 2,7 % de ses primes brutes émises.
Dans le même temps, le secteur industriel a enregistré une légère hausse de 1,4%, bien que confronté à des défis variés, illustrant la diversité et la résilience du tissu économique. En effet, après un début prometteur au cours du premier semestre 2023, la croissance du chiffre d’affaires des entreprises industrielles a connu un ralentissement notable au second semestre, pour conclure sur une modeste hausse de 1,4% pour atteindre 191,8 milliards de dirhams.
Cette performance mitigée s’explique par une forte hétérogénéité des résultats d’activité, où certaines sociétés comme TGCC, LabelVie et Akdital se sont distinguées par d’excellentes performances commerciales, tandis que d’autres ont subi les effets négatifs de circonstances extérieures défavorables, notamment Total Energies Marketing Maroc et Managem.
Performances opérationnelles robustes
La performance opérationnelle de la Bourse de Casablanca a enregistré une hausse significative de 14,4%, pour atteindre 72,6 milliards de dirhams. Cette croissance comprend une amélioration notable de 18,5% du résultat brut d’exploitation (RBE) du secteur financier, s’élevant à 43,8 milliards de dirhams, une hausse de 12,2% du résultat technique de l’assurance à 2,1 milliards de dirhams, et une hausse de 8,5% du résultat opérationnel des secteurs industriels, qui a atteint 26,7 milliards de dirhams.
Spécifiquement pour le secteur industriel, et compte tenu de l’effet non récurrent de l’amende infligée par l’ANRT à IAM, d’un montant de 2,45 milliards de dirhams, qui a été intégralement reconnue en 2022, le résultat d’exploitation de ces industries a connu une augmentation. de 8,5% pour l’année 2023, s’élevant à 26,7 milliards de dirhams.
La rentabilité a également constitué un point fort, avec une hausse de 15,1% à 32,9 milliards de dirhams. Même après prise en compte des éléments exceptionnels, le marché affiche une solide croissance du résultat net part du groupe (GNPG) de 9,5%. Ces chiffres mettent en évidence la solidité financière des entreprises marocaines et leur capacité à générer de la valeur pour les investisseurs.
Une dynamique de dividendes encourageante
Concernant les dividendes, le total distribué par les entreprises, qui ont annoncé leur politique de dividendes pour l’exercice 2023, a connu une augmentation de 19,1%. Cette hausse s’explique principalement par l’augmentation du dividende par action (DPA) d’IAM qui passe de 2,19 DH en 2022 à 4,20 DH, reflétant l’amélioration de sa performance financière, ainsi que par l’augmentation du DPA de Cosumar qui a atteint 3 DH après la réalisation d’une plus-value significative liée à la cession de ses parts dans la raffinerie de Durrah.
Avec cette distribution, IAM retrouve sa position de leader en matière de versement de dividendes sur le marché, avec une enveloppe totale de 3,7 milliards de dirhams (MMDH), représentant 20% du total, suivi de près par Attijariwafa bank avec 19%. .
Ainsi, le rendement du dividende (D/Y) des sociétés cotées s’élève à 3,5%, contre 3,2% en 2022, même si 26 sociétés n’ont pas encore dévoilé leur stratégie de distribution de dividendes. Dans ce contexte, et avec l’augmentation de la rentabilité, la bourse marocaine affiche un ratio cours/bénéfice (P/E) de 18,7 fois, inférieur à la moyenne historique d’environ 20,8 fois (sauf 2020), positionnant le marché à un niveau particulièrement attractif par rapport aux dix dernières années.
Sanae Raqui / Inspirations ÉCO
