les maisons en bois se multiplient autour de Langon

Trois pavillons en bois sont sortis de terre en quelques jours seulement derrière la gare, dans le quartier résidentiel Gaubert à Toulenne. Répliques de séchoirs à tabac au format de poche : 65 mètres carrés au sol, deux niveaux d’habitation et un petit jardin entre les bâtiments. Ce n’est pas la très médiatisée entreprise langonnaise Ademeure qui est à l’origine de cette construction express mais un autre acteur local : Christophe Fumey, le patron de Fude Invest et HBD. « J’utilise d’autres techniques que l’Ademeure », précise le dirigeant.

La réputation de l’entrepreneur, également élu à Langon, n’est plus à faire dans le secteur du bâtiment et du négoce de bois : « Je travaille partout en France. J’ai participé à l’agrandissement du centre de formation de l’Olympique de Marseille par exemple. J’ai également construit des bâtiments collectifs en région parisienne. » A chaque fois, le même matériau : le bois lamellé-croisé, autrement appelé CLT (cross lamellé-bois en anglais).


Les panneaux sont sciés sur mesure en usine et assemblés sur place.

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Rapide, léger et sain

Le bois lamellé-croisé se présente sous la forme d’un panneau multicouche. Elle présente de nombreux avantages : légère (la maison de 110 mètres carrés pèse 21 tonnes), écologique, isolante, saine, résistante au feu. « Surtout, cela réduit considérablement les délais de chantier », insiste Christophe Fumey. Contrairement à la construction à ossature bois, la méthode CLT n’utilise pas de poutres comme charpente mais des panneaux en bois massif. Les panneaux sont sciés sur mesure en usine et assemblés sur place. « J’utilise du pin radiata du Pays Basque espagnol. »

« Il n’y a pas de surcoût par rapport à un pavillon traditionnel mais les délais de construction sont divisés par trois ou quatre »

Les mini-séchoirs sont constitués chacun d’une vingtaine de panneaux CLT : « Il faut du matériel de levage pour les positionner, mais les délais de construction sont divisés par trois ou quatre », répète Christophe Fumey qui utilise les mêmes techniques pour des immeubles de sept ou huit étages. Les trois nouvelles maisons en bois à Toulenne, avec terrasse et pergola, seront vendues entre 200 000 et 300 000 euros selon les finitions. « Il n’y a pas de surcoût par rapport à un pavillon traditionnel. » Livraison du chantier en février.


Des équipements de levage sont nécessaires pour positionner les panneaux de bois, mais les délais de construction sont finalement divisés par trois ou quatre.

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Exporter le sèche-linge ailleurs

Christophe Fumey croit au potentiel de ses séchoirs à bois lamellé-croisé. « J’aimerais développer ce concept localement. Ailleurs que dans le Sud-Gironde également. Cette architecture est typique du quartier, mais elle peut séduire ailleurs. » Le promoteur souhaite collaborer avec d’autres constructeurs ou artisans de la région. « Je peux vendre les plans et former les équipes », poursuit-il. Le spécialiste du bois utilise le CLT depuis le milieu des années 2000. « C’est intéressant pour les constructions neuves mais aussi pour les rénovations. Nous pouvons intervenir sur des dents creuses en cœur de ville ou valoriser des bâtiments existants. »


Le bois lamellé-croisé se présente sous la forme d’un panneau multicouche. Il présente de nombreux avantages : léger, écologique, isolant, sain, résistant au feu.

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L’entrepreneur a utilisé cette technique du bois lamellé-croisé dans des projets d’écoles, de maisons de retraite, de cliniques ou encore d’immeubles de logements sociaux.

 
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