Séance très calme ce lundi à la Bourse de Paris, où le Cac 40 a clôturé en très légère hausse de 0,18%, à 7.246,93 points, dans un volume d’affaires très faible de 2,3 milliards d’euros, après une hausse de près de 3% la semaine dernière.
TotalEnergies termine sur un gain de 1,9%, sur le podium des meilleures performances de l’indice, tandis que le Brent et le WTI américain gagnent plus de 2% sur la rumeur selon laquelle l’OPEP+ pourrait prolonger jusqu’à l’année prochaine, voire accentuer, les réductions de production en afin de faire grimper le prix du baril.
Pour Christyan Malek de JPMorgan, le cartel pétrolier pourrait procéder à une réduction supplémentaire d’un million de barils par jour pour anticiper une « Faiblesse potentielle de la demande » au premier semestre 2024, l’Arabie saoudite espérant que les autres membres partageront équitablement le fardeau. La prochaine réunion de l’OPEP+ est attendue dimanche.
Semaine écourtée à Wall Street
Le marché continue d’espérer qu’avec le ralentissement de l’inflation, de l’économie et du marché du travail aux Etats-Unis, la Réserve fédérale mettra un terme à sa politique restrictive à partir de l’année prochaine. Une première baisse des taux de la Fed est attendue pour la réunion de mai, selon l’outil FedWatch développé par CME Group, et une baisse de 100 points de base au total est attendue pour l’ensemble de 2024. Mais difficile pour les actions mondiales de poursuivre leur forte hausse. rebondir sans un nouveau catalyseur étant donné un programme particulièrement clairsemé.
Wall Street sera fermée jeudi pour Thanksgiving et n’ouvrira que pour une demi-séance vendredi, une raison supplémentaire pour les investisseurs de lever le pied sur l’accélérateur. Quelques réunions sont toutefois prévues dans les prochains jours, dont la publication, demain, des résultats de Nvidia et le compte rendu de la réunion de la Fed de novembre, au cours de laquelle un statu quo a été voté. “Même si la Fed est probablement satisfaite de l’évolution des données, les ‘minutes’ seront examinées dans le contexte d’un assouplissement des conditions financières et d’un environnement macroéconomique soutenant le récit d’un atterrissage en douceur.”a déclaré Stephen Innes de SPI Asset Management.
A Wall Street, le S&P 500 a augmenté de 0,4% et le Nasdaq Composite de 0,7%.
Chute historique pour le Bayer
Ailleurs en Europe, les bourses de Londres et de Francfort ont perdu du terrain. L’indice Footsie 100 recule de 0,1%, affecté par la chute de 10% de la société de location d’équipements industriels Ashtead, qui a publié un objectif de bénéfice annuel inférieur aux attentes.
Outre-Rhin, le Dax a également glissé de 0,11%, la faute au plongeon de Bayer (-18% en clôture après -21,3% en séance, du jamais vu). Le groupe pharmaceutique et agroalimentaire a essuyé deux revers majeurs : sa condamnation aux Etats-Unis à verser plus de 1,5 milliard de dollars à trois plaignants atteints d’un cancer attribué au désherbant Roundup et l’interruption pour manque d’efficacité d’un essai de phase III du anticoagulant expérimental asundexian.
A Paris, on notera également le repli d’Eurofins Scientific depuis midi. Le groupe agroalimentaire Lactalis réclame 1 milliard d’euros dans le cas du lait infantile contaminé à la salmonelle, qui a touché des dizaines de bébés fin 2017, selon des informations rapportées par les Informés.
