l’ancien président de la coopérative sort du silence

l’ancien président de la coopérative sort du silence
l’ancien président de la coopérative sort du silence

l’essentiel
Confrontée à de graves difficultés financières, Railcoop est désormais en sursis sous la menace d’une liquidation judiciaire. Le Figeacois Patrick Jeanjean, qui a présidé la coopérative pendant deux petits mois l’an dernier, observe la situation avec attention et déception.

Depuis plusieurs mois, les nuages ​​s’amoncellent sur Railcoop, qui n’a pas réussi à réunir fin septembre les 500 000 euros indispensables à sa survie. La menace d’une liquidation judiciaire plane sur la coopérative ferroviaire basée à Figeac qui rêvait de relancer les lignes ferroviaires dans les zones non desservies par le rail. Pour autant, le conseil d’administration ne baisse pas les bras et veut toujours y croire. L’assemblée générale des membres de Railcoop, réunie samedi 7 octobre, a ainsi validé la poursuite de l’activité. Les adhérents ont également voté à 85,5% en faveur de la poursuite des négociations avec le fonds d’investissement espagnol Serena Partners, précise la coopérative dans un communiqué.

« Ce soutien très large exprimé par nos adhérents (6 000 votants, avec une participation de 42 %, taux élevé pour une coopérative) est un encouragement précieux pour la gouvernance de Railcoop. Cependant, si ce vote était indispensable pour continuer à mener à bien notre projet, les difficultés financières de Railcoop demeurent. La coopérative évalue depuis plusieurs jours sa capacité de recapitalisation à très court terme, qui permettrait une poursuite de l’activité.

Railcoop lance un nouvel appel à l’aide, cette fois auprès du président de la République, en demandant l’entrée de l’Etat au capital.

« A l’heure où 700 millions d’euros sont prévus pour les grandes villes (RER métropolitain), un engagement de l’Etat démontrerait son intérêt à desservir les territoires ruraux » estime la coopérative qui tente le tout pour le tout.

Un point presse a déjà été annoncé pour le 16 octobre.

“C’est une déception que nous soyons ici.”

En attendant, les quelque 14 500 membres engagés dans l’aventure attendent. Certains ne cachent pas leur inquiétude. Parmi eux, le Figeacois Patrick Jeanjean reste particulièrement attentif à la situation qu’il observe désormais de loin. L’entrepreneur lotois qui partage son temps entre la et le Maroc connaît bien le sujet : il a été élu il y a un an président de Railcoop. Deux mois plus tard, il démissionne « suite à des divergences de vues avec le conseil d’administration ». Une rupture brutale qu’il n’avait pas souhaité commenter à l’époque. « J’ai hésité avant d’accepter. J’ai dû me lancer dans l’humanitaire après avoir vendu mon entreprise. J’ai accepté en disant dès le départ qu’il fallait, à mon sens, recruter un directeur général expérimenté, capable « d’assurer la gestion en interne – il y avait près de 40 salariés, aujourd’hui il y en a 11 – et aussi de s’adresser aux plus grands décideurs. Mais je n’ai pas réussi à convaincre le conseil d’administration… » Toujours sociétaire, Patrick Jeanjean est attristé par les graves difficultés de la coopérative qui est désormais en sursis. «J’espérais sincèrement que j’avais tort. C’est une déception que nous soyons ici. Patrick Jeanjean se consacre désormais à son engagement humanitaire au Maroc, dévasté par un terrible tremblement de terre.

 
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