La Réserve fédérale à Washington
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en légère hausse mardi et les Bourses européennes, à l’exception de Francfort, rebondissent timidement à mi-séance dans un contexte d’attentisme avant les décisions de plusieurs grandes banques centrales, dont la Réserve fédérale (Fed) et Banque d’Angleterre (BoE). Les contrats à terme sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,04% pour le Dow Jones, de 0,09% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,07% pour le Nasdaq. A Paris, le CAC 40, secoué notamment la veille par la Société Générale, rebondissait de 0,17% à 7.288,33 vers 12H00 GMT. A Francfort, le Dax recule de 0,16%, pénalisé par les valeurs industrielles. A Londres, le FTSE grignote 0,06%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,01%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,15% et le Stoxx 600 0,03%.
L’hésitation prévaut sur les échanges alors que la Fed entame ce mardi une réunion de deux jours à l’issue de laquelle elle devrait donner ses projections sur l’évolution des taux d’intérêt et de l’économie. Le marché s’attend largement à une pause dans la hausse des fonds fédéraux, mais l’incertitude demeure quant aux taux maximaux, actuellement dans une fourchette de 5,25 à 5,50 %.
Au Royaume-Uni, où la Banque d’Angleterre se réunit jeudi, une nouvelle hausse du coût du crédit est attendue, mais là aussi les investisseurs sont divisés quant à savoir s’il s’agit de la dernière hausse du cycle. Les banques centrales suisse et norvégienne se réuniront également jeudi, tandis que la Banque du Japon (BoJ) prendra sa décision vendredi.
Côté inflation, la hausse des prix dans la zone euro s’est établie à 5,2% sur un an en août, un chiffre légèrement inférieur à la première estimation, mais qui reste plus de deux fois supérieur à l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne. (BCE).
“Nous n’attendons pas de baisse des taux de la Banque centrale avant au moins juin 2024”, écrit Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management.
Les données sur l’inflation du Royaume-Uni et du Japon sont attendues cette semaine.
Sur le plan économique, l’OCDE a relevé à 3% sa prévision de croissance mondiale pour cette année, mais se montre plus prudente pour 2024, tablant sur un ralentissement à 2,7%.
VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Maplebear, la société mère de la plateforme américaine de livraison de courses Instacart, société adossée au conglomérat japonais Softbank, fera ce mardi son entrée en bourse à New York au prix indicatif de 30 dollars par action, ce qui la valorise à 9,9 milliards de dollars. .
VALEURS EN EUROPE
La tendance positive en Europe est portée par l’énergie (0,49%) alors que le prix du Brent approche les 100 dollars le baril, dans un contexte d’inquiétudes sur l’offre. TotalEnergies prend 1,26% et BP 0,55%.
---Les secteurs de la finance et des assurances profitent des tensions sur les rendements obligataires, gagnant respectivement 0,80% et 0,58%. UBS avance de 0,17%, son directeur général se montrant positif sur la dynamique de la banque suisse désormais à la tête de 5.500 milliards de dollars d’actifs sous gestion depuis le rachat du Crédit Suisse.
A Paris, la Société Générale, qui a plongé de plus de 12% lundi suite à la présentation de son plan stratégique 2026, a encore perdu 1,39%, HSBC ayant abaissé sa recommandation de “conserver” sur la banque.
L’indice des valeurs industrielles (-0,54%) est également dans le rouge, pour la deuxième séance consécutive, avec Deutsche Post en baisse de 5,61%, Barclays ayant réduit son objectif de cours sur le groupe de messagerie et Delivery.
Du côté des résultats des entreprises, SMCP a plongé de 26,51% et Kingfisher de 10,48%, les deux groupes ayant revu à la baisse leurs prévisions pour cette année.
TUI, Ocado Group et Marks & Spencer, qui ont en revanche confirmé leurs perspectives annuelles, ont pris respectivement 5,15%, 2,49% et 2,11%.
TAUX Les rendements obligataires de la zone euro, qui ont augmenté lundi suite à des propos jugés restrictifs de plusieurs responsables de la BCE, sont restés stables mardi, le Bund allemand à dix ans s’affichant à 2,712%, proche d’un pic à 12 ans.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que la BCE devrait maintenir son taux de dépôt à 4,0% aussi longtemps que nécessaire, alors que les marchés monétaires prédisent avec une probabilité de 30% une nouvelle hausse du coût du crédit. dans la zone euro d’ici la fin de l’année.
Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans est également quasi inchangé, à 4,3246%, après la hausse de lundi, qui lui a permis d’atteindre un plus haut depuis le 22 août.
CHANGES L’euro progresse à 1,0705 dollar (+0,14%) suite à une information de Reuters selon laquelle la BCE pourrait entamer le mois prochain un débat sur l’excès de liquidité dans le système bancaire.
Le dollar a chuté de 0,27% face à un panier de devises de référence mais est resté proche du plus haut de six mois atteint la semaine dernière.
HUILE
Le pétrole se dirige vers une quatrième séance consécutive de hausses, la faiblesse de la production américaine au vu des chiffres publiés lundi par l’Energy Information Administration (EIA), l’agence américaine d’information sur l’énergie, renforçant les craintes d’un déficit d’offre sur le marché. Le Brent a augmenté de 0,31% à 94,72 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a augmenté de 0,85% à 92,26 dollars.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L’AGENDA DU 19 SEPTEMBRE
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)