La Mutualité sociale agricole (MSA) a été informée le 19 mai que 1 410 comptes de ses adhérents avaient été victimes d’usurpation d’identité via le portail d’identité numérique FranceConnect.
Plus de 1.400 adhérents de la Mutualité sociale agricole (MSA) ont été victimes d’usurpation d’identité sur FranceConnect, a-t-on appris vendredi de plusieurs sources. “La MSA a été informée le 19 mai par FranceConnect de l’usurpation d’identité de 1.410 comptes adhérents à la MSA”, a confirmé à l’AFP Patrick Armusieaux, responsable de la sécurité des systèmes d’information de la Mutualité sociale agricole.
FranceConnect a signalé “une activité inhabituelle considérée comme risquée” sans conduire à une fraude, a-t-il ajouté. Les pirates “ont réussi à accéder à FranceConnect, mais une fois sur place, cela n’a pas conduit à des activités frauduleuses”, a-t-il déclaré.
Fermeture temporaire de l’accès à la MSA via FranceConnect
Utilisé au moins une fois par plus de 40 millions de personnes selon les statistiques officielles, FranceConnect permet de se connecter à différents services publics en ligne (impôts, etc.) en utilisant toujours le même identifiant et mot de passe.
---La Mutualité sociale agricole, qui gère la protection sociale, la santé, la famille, la retraite, des agriculteurs et salariés agricoles, a depuis pris des mesures pour informer les adhérents concernés et fermer temporairement l’accès à la MSA via FranceConnect. “La dernière étape, qui est toujours en cours, consiste à renforcer la sécurité de tous les comptes MSA”, a déclaré Patrick Armusieaux.
“Nous sommes à la merci d’un système numérique”
Victime de cette usurpation d’identité avec son mari et ses deux enfants, Laurence Riaublanc, 52 ans, a affirmé n’avoir remarqué aucune “modification” de ses coordonnées bancaires ou de ses informations personnelles (adresse, email, téléphone) au niveau de ses impôts.
Bien qu’elle ait porté plainte, Laurence Riaublanc regrette toutefois de ne pas être en mesure de faire un signalement “préventif” d’une tentative d’usurpation d’identité, notamment à la Banque de France, car “il faut attendre d’avoir nui” pour loi.
« Nous sommes aujourd’hui à la merci d’un système numérique. Je me sens très vulnérable dans ce système (…) Tant que vous ne subissez pas de réels dommages, nous avons beaucoup de mal à pouvoir nous défendre », a-t-elle regretté.