
Un trader est assis sous le graphique de l’indice DAX allemand à la bourse de Francfort
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues sur une note stable vendredi à l’ouverture dans un contexte d’optimisme prudent sur le plafond de la dette américaine mais une salve de nouveaux indicateurs macroéconomiques pourrait influencer la tendance.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,10% pour le CAC 40 à Paris et de 0,06% pour le Dax à Francfort. Le FTSE 100 à Londres pourrait chuter de 0,07%, tandis que l’EuroStoxx 50 devrait augmenter de 0,12%.
Sur le relèvement du plafond de la dette américaine, Reuters a rapporté jeudi que le président démocrate Joe Biden et le « président » républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy étaient proches d’un accord.
Du côté des indicateurs macroéconomiques, le marché prendra connaissance à 12h30 GMT des données sur les revenus et les dépenses des ménages en avril aux Etats-Unis, une statistique qui inclut l’indice des prix PCE, la mesure privilégiée de l’inflation par la Réserve fédérale américaine (fed ). Un indice du moral des ménages américains et des statistiques sur les commandes de biens durables aux Etats-Unis sont également au programme. La veille, la croissance de l’économie américaine au premier trimestre était revue à la hausse, le PIB progressant de 1,3% en rythme annualisé.
En Europe, parmi les indicateurs du jour figurent les ventes au détail en Grande-Bretagne pour le mois d’avril et l’enquête Insee sur le moral des ménages en France pour le mois de mai.
A WALL STREET
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé jeudi, le Nasdaq ayant été porté par Nvidia qui a annoncé une prévision de bénéfice trimestriel bien supérieure aux attentes.
L’indice Dow Jones a reculé de 0,11% à 32 764,65 points.
Le S&P-500 plus large a gagné 0,88% à 4 151,28 points.
Le Nasdaq Composite progresse pour sa part de 1,71% à 12.698,09 points.
Nvidia a bondi de 24 % pour atteindre un niveau record après avoir déclaré s’attendre à un bénéfice trimestriel supérieur de 50 % aux estimations. Le fabricant de semi-conducteurs a également annoncé une accélération de sa production pour répondre à la demande accrue de ses puces destinées à l’intelligence artificielle (IA).
Dans le sillage de Nvidia, les principaux acteurs du secteur de l’intelligence artificielle, Microsoft et Alphabet, ont également engrangé des gains, tout comme d’autres fabricants de semi-conducteurs, comme Advanced Micro Devices qui a pris environ 11 % et Micron Technology.
---EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a avancé de 0,73% à 31.027,47 points, cap sur une septième semaine consécutive de gains, la plus longue série en cours depuis cinq ans. Le Topix plus large a pris 0,12% à 2 148,75 points à l’approche de la clôture.
Le marché japonais est notamment soutenu par la faiblesse du yen qui favorise les entreprises exportatrices. En outre, selon les données publiées vendredi, l’inflation de la ville de Tokyo s’est établie à 3,3 % en mai, oscillant au-dessus de 2 % pendant un an alors que le Japon luttait depuis des décennies. pour augmenter les prix et les salaires.
L’indice MSCI regroupant les actions d’Asie et du Pacifique (hors Japon) a progressé de 0,3% mais devrait afficher un recul de 1,6% sur l’ensemble de la semaine, alors que la Bourse de Hong Kong n’ouvrait pas ce vendredi.
En Chine, le Shanghai SSE Composite a gagné 0,47 % et le CSI 300 a gagné 0,1 %.
ÉCHANGES/TAUX
Le dollar a chuté de 0,15 % face à un panier de devises de référence. Cependant, le billet vert reste proche de son sommet de deux mois atteint jeudi et se dirige vers une troisième semaine consécutive de gains.
L’euro, en hausse de 0,18%, s’affiche à 1,0738 dollar.
Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans, le plus sensible aux attentes en matière de taux d’intérêt, prend un peu plus d’un point de base à 4,5205 % après avoir atteint un sommet en Asie vendredi. deux mois et demi à 4,552 %. Sur l’ensemble de la semaine, il a gagné 24 points de base à ce stade.
HUILE
Le marché pétrolier est touché par des déclarations contradictoires de la Russie et de l’Arabie saoudite, Moscou excluant de nouvelles réductions de l’offre de l’OPEP+ lors de la réunion du 4 juin, tandis que Riyad a laissé entendre que de nouvelles réductions de la production pourraient avoir lieu.
Le Brent a chuté de 0,03% à 76,28 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,24% à 72,00 dollars.
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Nicolas Delame)