de Stefania Spezzati, Oliver Hirt et John O’Donnell
19 mars (Reuters) – Les discussions sur le rachat de Credit Suisse par UBS se poursuivent dimanche, alors que le plus grand gestionnaire de fortune au monde demande au gouvernement suisse une garantie d’environ six milliards de dollars (5,6 milliards d’euros). ) en vue de racheter son compatriote, précise une Source proche des discussions.
L’établissement vieux de 167 ans est notamment victime des turbulences provoquées sur les marchés par la chute des banques américaines Silicon Valley Bank et Signature Bank au cours de la semaine écoulée, qui l’ont contraint à faire appel à des financements de la banque centrale suisse pour à hauteur de 54 milliards de dollars.
Les régulateurs suisses souhaitent présenter une solution pour l’avenir du Credit Suisse avant la réouverture des marchés lundi, mais la complexité de la fusion des deux géants pourrait prolonger les discussions jusqu’à dimanche, a ajouté la Source.
Les garanties réclamées par UBS doivent être utilisées pour couvrir le coût de la dépréciation de certains actifs du Credit Suisse et d’éventuels frais de justice, ont déclaré deux sources à Reuters.
Credit Suisse, UBS et le Conseil fédéral suisse ont refusé de commenter.
Ces négociations interviennent alors que le secteur bancaire a été malmené cette semaine sur les marchés européen et américain.
Deux sources proches du dossier ont déclaré à Reuters qu’UBS subissait des pressions croissantes de la part des autorités suisses pour envisager une prise de contrôle du Credit Suisse.
---Les activités suisses du Credit Suisse pourraient être séparées du reste de la banque, selon les termes du plan, ont ajouté les sources.
Le Financial Times a rapporté, citant des sources proches du dossier, qu’UBS, le Credit Suisse et les principaux régulateurs impliqués se précipitaient pour finaliser un accord sur la fusion des deux banques suisses.
Les autorités américaines travaillaient avec leurs homologues suisses pour parvenir à un accord, selon Bloomberg, qui cite également des sources proches du dossier.
Une Source a également déclaré à Reuters que le milliardaire Warren Buffett avait parlé aux responsables de l’administration Biden de la crise du secteur bancaire.
Ni la Maison Blanche ni le Trésor américain n’ont souhaité faire de commentaire.
Au Royaume-Uni, une Source a déclaré que le ministre des Finances Jeremy Hunt et le gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey étaient en contact régulier ce week-end sur l’avenir du Credit Suisse.
(Avec la contribution des bureaux de Reuters, écrit par Lincoln Feast; version française Camille Raynaud)
