La presse économique anglo-saxonne souffle le chaud et le froid sur l’avenir du Credit Suisse lors d’un week-end décisif pour la banque. Celle-ci n’a pas regagné la confiance des marchés, malgré le soutien apporté mercredi par la Banque nationale suisse. Après avoir rebondi jeudi, les actions de la deuxième plus grande banque de Suisse ont de nouveau chuté vendredi, terminant la journée en baisse de 8% à 1,86.
Selon le quotidien économique britannique Financial Times, l’américain BlackRock, premier gestionnaire d’actifs mondial (8 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion), serait également en lice pour reprendre la banque en difficulté. Une offre qui viendrait donc concurrencer le projet de rapprochement entre UBS et Credit Suisse évoqué dans la nuit de vendredi à samedi par le même média. Ce dernier scénario serait privilégié par la Banque nationale suisse (BNS) et la Finma, l’autorité bancaire suisse, pour esquisser une sortie de crise rapide. Contacté, le fonds d’investissement dément l’information: “BlackRock n’est impliqué dans aucun projet d’acquisition de tout ou partie de Credit Suisse et n’a aucun intérêt à le faire”, a précisé un porte-parole.
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Citant des sources anonymes proches du dossier, le quotidien britannique indique que le fonds d’investissement pourrait opter pour une acquisition partielle des activités de la banque à deux voiles. Avant de diriger BlackRock, son patron Larry Fink travaillait chez First Boston. Cet établissement bancaire new-yorkais a été racheté en 1988 par Credit Suisse et en est devenu depuis sa banque d’investissement. Dans le cadre de sa restructuration annoncée à l’automne dernier, la banque suisse est toutefois en train de s’en retirer. Si les offres BlackRock et UBS devaient se concrétiser, elles pourraient toutefois se heurter à des obstacles liés aux règles de concurrence aux États-Unis et en Europe.