
Patrick Artus, conseiller économique de Natixis. (© Natixis/F. Vallon)
Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, a accordé une interview au Revenu. Il explique pourquoi la France devrait passer à une économie de rareté après avoir vécu une période d’abondance.
Patrick Artus, diplômé de Polytechnique, de l’Ensae et de Sciences Po Paris, est conseiller économique de Natixis, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, membre du conseil d’administration d’Ipsos et membre du Cercle des économistes. Il est l’auteur (avec Marie-Paule Virard) de Et si les salariés se révoltaient ? (Fayard). Il a également écrit Discipliner la finance, 40 ans d’austérité salariale, comment en sortir ?, La dernière chance du capitalisme (trois livres publiés par Odile Jacob) et Nouvelles politiques monétaires (Ellipse).
---Dans votre dernier livre écrit avec Olivier Pastré, aux éditions Odile Jacob, vous anticipez le passage d’une ère d’abondance à une économie de rareté. De quelle abondance parles-tu ?
Patrick Arthur :
de la fin des années 1990 jusqu’au début des années 2000, on a connu une abondance de travail liée à la concurrence croissante des pays émergents et à une main-d’œuvre bon marché, une abondance voire un excès d’épargne par rapport aux besoins d’investissement et, enfin, une abondance de matières premières matériaux, métaux, énergie et produits agricoles. Les conséquences ont été une inflation faible, des taux d’intérêt bas, des salaires bas et une diminution du pouvoir de négociation des employés. Ce fut une période de prospérité pour
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