Les villes manquent de logements mais regorgent de résidences secondaires – .

Le prix revient à Genève. Dans la Cité de Calvin, 19,45% des logements sont des résidences secondaires. C’est très légèrement en deçà du seuil de 20% à partir duquel la construction de résidences secondaires est interdite depuis 2015. C’est ce qui ressort de l’inventaire des logements de l’Office fédéral du développement territorial (ARE). Ainsi, après les régions touristiques, les villes sont à leur tour aux prises avec la hausse des taux de résidences secondaires. Ils contribuent à la pénurie de logements. C’est particulièrement le cas dans les villes où le taux de vacance est très faible comme Zurich (0,07%), Winterthur (0,37%), Genève (0,47%) et Lausanne (0,49%) rapporte la «Schweiz am Wochenende».

« Nous assistons à une véritable vénétianisation des villes », explique Raimund Rodewald, directeur de la Fondation pour la protection et l’aménagement du paysage. Selon lui, les résidences secondaires sont devenues le principal problème à Venise (Ita). “De nombreux habitants quittent la Sérénissime pour la campagne”, a-t-il déclaré. Mais ils gardent leur appartement dans la ville de Venise et le louent à prix d’or ».

Actions à entreprendre

Pour y faire face, Raimund Rodewald veut des mesures. “Nous demandons que la limite de 20% pour les résidences secondaires soit abaissée à 10% lorsqu’une ville se dirige vers une pénurie de logements et ne peut plus répondre à la demande de résidences principales”, a-t-il déclaré. Cela obligerait ces communes à prendre des mesures de protection des résidences principales ». Les Verts reprennent également le thème des résidences secondaires. Dans un postulat, ils demandent au Conseil fédéral un rapport sur la manière d’utiliser plus efficacement les logements existants.

Une question de définition

La question cruciale est celle-ci. Qu’est-ce qu’une résidence secondaire ? La loi les définit selon le principe d’exclusion : « Une résidence secondaire est un logement qui n’est ni une résidence principale, ni assimilé à une résidence principale ». En d’autres termes, cela signifie que les appartements de vacances ou les logements commerciaux temporaires entrent dans cette catégorie, ainsi que les appartements inoccupés mais néanmoins gérés et les logements inoccupés depuis plus de deux ans.

A ce sujet, Zurich a présenté un calcul différent. Selon l’ARE, le taux de résidences secondaires est de 9% et selon Zurich il n’est que de 2,9%.

(jbm)Afficher les commentaires