L’Europe cherche de nouveaux partenaires énergétiques pour faire face à la crise actuelle et aux conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine. En ce sens, des pays comme l’Azerbaïdjan, l’Algérie et le Qatar sont apparus comme des alternatives possibles à l’énergie russe. De même, L’Égypte a montré son potentiel et sa capacité à devenir un allié énergétique fiable.
En septembre dernier, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rencontré le président de l’Union des compagnies grecques d’électricité, Dimitri Kobilozis, pour discuter de la coopération bilatérale. À cet égard, ils se sont concentrés sur le développement de projets d’électricité basés sur des sources d’énergie renouvelables égyptiennes et leur exportation vers l’Europe via la Grèce au moyen d’un câble sous-marin.
Cette rencontre visait à approfondir un protocole d’accord signé par les deux pays méditerranéens en 2021. Ce protocole d’accord, qui faisait déjà référence à une telle interconnexion électrique sous-marine, était le premier accord de ce type signé entre l’Europe et un pays africain du sud-est de la Méditerranée.
Le Caire s’est assuré de disposer des infrastructures modernes pour mener à bien ce projet qui, selon la présidence égyptienne, bénéficiera non seulement à l’Egypte et à la Grèce, mais aussi aux continents africain et européen. “Cela consolidera la position de l’Égypte en tant que plaque tournante régionale pour le commerce de l’énergie sous toutes ses formes”dit le gouvernement égyptien.
Athènes et Le Caire continuent de progresser sur cette initiative. En fait, les deux pays recherchent un cabinet de conseil international pour mener des études de faisabilité pour cette initiative de 4 milliards de dollars, qui a la capacité de transmettre quelque 3 000 mégawatts par jour. Comme signalé Affaires d’AsharqParmi les candidats à ce poste figurent Electricité de France (EDF), le canadien Elia Grid, le CESI italien, l’allemand LAHMEYER, l’irlandais EBSI et quatre autres bureaux de Grèce, de Belgique, de Chine et des États-Unis.
“La sélection d’un consultant est l’étape la plus importante du projet”, a déclaré l’une des sources au point de vente. “Une fois les études relatives à la faisabilité technique et au tracé du câble finalisées, des appels d’offres seront lancés à parts égales entre l’Egypte et la Grèce pour choisir les fournisseurs qui réaliseront le processus d’interconnexion”, a-t-il ajouté.
---Une autre Source a expliqué que l’énergie propre égyptienne atteindra la Grèce, où la majeure partie sera exportée vers les pays européenstandis que le reste sera utilisé à des fins industrielles dans le pays.
L’Egypte se positionne comme un pôle énergétique régional
Depuis des années, l’Égypte tente de se positionner comme une puissance énergétique régionale. Dès 2020, elle a entamé des discussions avec l’Europe en vue d’exporter son énergie. Selon les données gouvernementales recueillies par Al-Arabla valeur des exportations égyptiennes d’énergie et d’électricité se sont élevées à 11,1 milliards de dollars en 2021.
Outre ce plan avec la Grèce, Le Caire travaille avec Italie raccorder ses réseaux électriques. En outre, des tests devraient démarrer en 2025 pour l’interconnexion électrique entre l’Égypte et l’Inde.Arabie Saouditela première grande initiative de ce type au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Mais l’Égypte n’enverra pas seulement de l’électricité en Europe, elle liquéfiera et transportera également du gaz israélien vers l’Europe, comme convenu avec l’UE l’été dernier. “Le gaz passera d’abord d’Israël en Egypte par un gazoduc avant d’être liquéfié dans les infrastructures égyptiennes et exporté vers l’Europe”a expliqué Tim Mcphie, porte-parole de la Commission européenne en charge de l’énergie, après la signature de l’accord par Tarek al Mulla, ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Kadri Simson, commissaire européen en charge de l’Energie, et Karim Elharar, ancien responsable israélien de l’énergie le commissaire.