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Au Sundance Festival, l’industrie cinématographique touchée par les incendies de Los Angeles

Le prestigieux festival du film indépendant de Sundance American ouvre jeudi au cœur des Rockies de l’Utah, à une époque où les professionnels hollywoodiens sont directement touchés par les incendies dévastateurs à Los Angeles.

Certes, Park City et Salt Lake City, où 88 films seront diffusés jusqu’au 2 février, représentant 33 pays et territoires, se trouvent à plus de 1 000 km de la mégalopole californienne.

Mais les incendies qui l’ont défiguré depuis le 7 janvier sont dans l’esprit et le cœur de chacun. Ils ont même directement affecté les festivaliers et la catastrophe est parfois mentionnée indirectement dans leurs films.

Les organisateurs de Sundance 2025 ont parlé avec des réalisateurs «qui ont perdu leur maison ou ont été déplacés» avant de venir en Utah de toute façon, a déclaré le directeur du festival, Eugene Hernandez, à l’AFP.

Il a entendu de nombreuses «histoires déchirantes de personnes fuyant leur maison avec des disques durs sous leurs bras» pour sauver leurs films.

Ainsi, faisant écho aux incendies, le film de genre «Don’t Die» – sur les zombies qui ont survécu à une apocalypse – a été filmé dans les maisons désormais détruites du réalisateur et de la production, à Altadena.

“Nous avons tout perdu”

“Nous avons tourné le film et quelques jours plus tard (…), nous avons perdu nos maisons”, a déclaré à l’AFP le réalisateur indien et américain, Meera Menon.

Elle et son mari co-scénariste ont vu leur espace de vie réduit en cendres, comme ceux du producteur et du rédacteur en chef.

«Nous avons tous les quatre perdu tout (…) Altadena était vraiment nos maisons de rêve», a confié le directeur au bord des larmes.

Sundance avait dévoilé un programme éclectique un mois avant les incendies, où les stars d’Hollywood frottent les jeunes réalisateurs prometteurs, pas tous américains.

La soirée d’ouverture mettra en vedette le film «Jimpa» de l’Australie Sophie Hyde.

Une mère, jouée par la star britannique Olivia Colman, se rend à Amsterdam avec son enfant non binaire – qui ne s’identifie à aucun genre – joué par Aud Mason-Hyde, enfant du réalisateur, pour voir son grand-père, joué par John Lithgow.

Un film «intelligent et poignant», selon le magazine Vanity Fair.

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“Résilience”

Il en va de même pour «Rebuilding», par l’Américain Max Walker-Silverman, avec le Britannique Josh O’Connor qui joue un propriétaire de ranch qui perd tout… dans un incendie terrible.

«Un film incroyable (…) basé sur l’esprit de résilience», a réécrit la directrice de la programmation de Sundance, Kim Yutani.

Dans le genre dramatique, à la limite de l’horreur, «The Thing With Feathers» sera présenté dans la première mondiale, un film britannique adapté d’un roman dans lequel Benedict Cumberbatch joue le père de jeunes fils, face à la mort de leur femme et de leur mère.

Une autre superstar, la chanteuse et actrice américaine Jennifer Lopez sera au festival pour la première fois avec “Kiss of the Spider Woman” de Bill Condon, qui a pris à l’écran une comédie musicale de Broadway adaptée d’un roman par le Manuel Puig argentin.

L’actrice amérindienne Lily Gladstone, nominée pour les Oscars 2024 pour «Killers of the Flower Moon» de Martin Scorsese, apparaîtra dans «The Wedding Banquet», un remake de la comédie romantique «Groomsman» d’Ang Lee sorti en 1993.

Concan O’Brien sera également à l’écran un rappeur Star Rocky et la présentatrice de télévision dans «Si j’avais des jambes, je vous botterais».

La série télévisée déjà culte “The Bear” sera également sous les projecteurs car son star Ayo Edebiri mettra en vedette, avec John Malkovich, dans le thriller “Opus” qui raconte l’enquête sur un jeune auteur sur la disparition d’une légende pop.

Premier ministre

Sundance comprend également des documentaires non-fiction.

L’ancien Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern devrait être dans l’Utah pour promouvoir le film «Premier ministre».

Et deux documentaires s’attaquent à la guerre dans la bande de Gaza, y compris «Coexistence, My Ass!» qui suit le militant israélien de la paix Noam Shuster Eliassi, qui est devenu une comédienne debout critiquant l’offensive militaire dévastatrice de son pays sur le territoire palestinien.

“En tant que militante, j’ai à peine atteint 20 personnes et avec une vidéo virale se moquant des dictateurs, j’ai atteint 20 millions”, a-t-elle plaisanté en AFP, tout en disant qu’elle était “stressée” à l’accueil du film.

 
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