Comme chaque année depuis près de 26 ans, pendant le Covid les éditions étaient en ligne et réduites, toutes les 1est festival de l’année en Suisse romande, a lieu en janvier. Cela m’a permis de découvrir une nouveauté assez efficace, une rétrospective et une fiction décalée et originale.
En plus de l’exploration cinématographique, pour le 1concernant plusieurs fois depuis que j’ai couvert ledit événement, j’ai eu l’occasion de m’y rendre, plus précisément au cinéma « Cinélux » à Genève. Ceci, afin de voir un long métrage sud-américain plutôt surprenant, audacieux et à l’humour noir de 2024.
« Simon de la Montagne » : Parmi ses camarades, Simón donne l’impression d’être exactement comme eux et de s’épanouir grandement. Mais sa famille se sent perdue. Parce que leur fils passe ses journées avec… Des amis dans une école pour handicapés qui ne sont absolument pas handicapés et n’ont pas leur place dans une telle institution. S’il semble traiter tout cela comme un jeu, sa double implication prendra une grandeur inattendue et de nombreuses questions se poseront. Jusqu’où Simón sera-t-il prêt à aller dans ses efforts ? Et s’il n’avait d’autre choix que de souffrir ?
Le nouveau long métrage du scénariste et réalisateur Federico Luis surprend à bien des égards, dès les premières minutes de l’intrigue. Mieux, ça déstabilise beaucoup grâce au protagoniste principal, plutôt anti-héros, incarné magnifiquement par le jeune Lorenzo Ferro.
Sa performance surprend et surtout se démarque dans chacune de ses scènes. Il en va de même pour la plupart de ses collègues devant les caméras, dont la grande majorité débute dans l’industrie cinématographique sud-américaine.
« Simón de la montaña » ébranle les intentions de « Simón », qu’il est impossible de déterminer car il ne cesse de naviguer et de changer entre les 2 mondes. Efficace, parfois un peu longue, drôle et intelligente, cette fiction interroge plusieurs sujets sociétaux avec justesse et habileté. N’oubliez pas non plus que les arnaques peuvent provenir de n’importe qui…
« Moisson Noire » : Quelque part en Afrique, dans un lieu secret sombre et abandonné, un homme est déchiré à mort par la douleur et les cris. Il n’est pas le seul à être en mauvaise posture. Une vingtaine de personnes, femmes et hommes, restent enfermées et bâillonnées pour des raisons obscures. Sauf qu’ils ne sont pas roses, mais sanglants… D’une certaine rébellion à l’espionnage en passant par une bonne dose de brutalité, les héros ne restent pas forcément ceux censés l’être et des trahisons se produiront au fil des instants, de manière imprévisible.
Si l’industrie du « Nollywood » (fiction nigériane souvent associée aux sous-genres des « films Z ») s’avère relativement puissante par rapport au reste du continent africain et à l’industrie du 7ème Art en général, « Black Harvest » se démarque positivement des autres réalisations. du dit pays.
-Très soigné, abordant des thèmes de société sensibles et assez oubliés du grand public occidental (consciemment ou non), avec son degré de violence et sa part d’hémoglobine, le scénario du « Prlèvement Noir » gère plutôt bien tout cela. . aspects et sujets.
Ceci, malgré quelques faux enchaînements, un rythme un peu lent et des dialogues moins cinglants au milieu de l’intrigue. En effet, le nouveau long métrage du réalisateur James Amuta (invité au festival « Black Movie » 2025) reste intelligent et réserve de bonnes surprises.
« Theeb » : Au milieu du désert d’Arabie, la tribu de Bédouins où vivent le jeune Theeb et son frère Hussein, voit arriver un officier étranger. Theeb est amusé par le visiteur. Cependant, il va vite déchanter ; Hussein servira de guide à l’Anglais pour une mission spéciale. Rebelle et voyant ce départ plutôt comme un jeu, Theeb les suivra discrètement. Mais sa filature prendra fin brutalement et malgré la petite équipe unie, ils ne pourront éviter les embuscades et la mort. Une seule personne survivra. Mais le pire reste à venir. Car vous devrez vous associer à un gangster pour survivre éternellement…
Tourné entièrement en lieux réels, « Theeb » (« Lion » en français) se révèle être une incroyable épopée teintée de bravoure et d’audace sur fond de westerns. Tournée à proximité du mythique « Lawrence d’Arabie » (1962), la production de Naji Abu Nowar permet aux curieux de (re)voir cette fiction et de s’immerger dans une culture et des traditions quasiment disparues, les Bédouins.
En termes de distribution, seul « l’officier anglais » interprété par Jack Fox (« Johnny English Strikes Back ») était l’acteur professionnel. Les autres acteurs ont été choisis par la production jordanienne et sélectionnés parmi un large casting destiné aux Bédouins et aux non-professionnels. Cela reste une très bonne initiative et laisse place à plus d’improvisation et d’efficacité.
Destiné principalement à un jeune public, un peu plus de 10 ans après sa sortie dans les salles suisses, «Theeb» conserve sa fraîcheur d’antan. Superbement filmés et interprétés, les paysages et les intrigues historiques permettent de mieux se souvenir du vécu d’une population aujourd’hui quasiment éteinte. Dynamique, sensible et peu violente, cette production ne mérite pas d’être oubliée et doit être visionnée en famille et/ou entre amis afin de profiter pleinement du spectacle.
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