l’essentiel
Boucan revient au Bijou ce mercredi 23 janvier pour présenter « Ballade de Kairos », son troisième album. Du bruit et de l’énergie, mais aussi des voix, des paysages et des reliefs sublimes.
Il y a trois ans presque jour pour jour, Brunoi Zarn et Mathias Imbert, qui forment le duo Boucan, lançaient au Taquin leur deuxième album, « Colères Mammouth ». Ce mercredi, au Bijou, ils présenteront l’excellente « Ballade de Kairos » (distribution Atarraya/Inouïe) qui sortira le 31 janvier.
« Nous avons tout composé ensemble, Mathias et moi », explique Brunoi (guitare, banjo et voix). Nous nous sommes rencontrés de temps en temps pour créer ces chansons, puis nous avons travaillé sur les arrangements avec Bastien Pelenc et une fois les morceaux prêts, nous sommes partis en Angleterre. Outre-Manche, Brunoi et son ami contrebassiste-batteur-chanteur retrouvent le génial producteur John Parish (qui a produit des gens comme PJ Harvey, Tracy Chapman, Eels, Arno), qui avait déjà produit leur premier album. Le résultat, un an plus tard, est somptueux. Quelque part entre les univers cabossés de Tom Waits, Kusturica ou des westerns spaghetti, Boucan invente une musique intemporelle, jouissive et déchirante comme une procession slave. Les voix hurlent des paroles bouleversantes mais personne ne comprend – et pour cause : elles ne veulent rien dire ! « Cette idée vient de nos tournées en Allemagne, confie le natif de Graulhet, dans le Tarn. On s’est rendu compte que nos chansons séduisaient des gens qui ne comprenaient rien à ce qu’on disait ! Une libération : nous n’avions plus besoin de dire des mots, mais seulement de nous soucier de la musicalité des sons. Les voix, tout à coup, ont pris une autre ampleur… ».
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« Sur scène, l’énergie est incomparable !
Le « kairos » du titre de l’album évoque un concept philosophique grec : saisir le moment crucial qu’il faut reconnaître et saisir, une « opportunité qualitative », un hasard qui bouleverse les plans pour donner naissance à un sublime accident. Il n’y a pas de bruit plus agréable que celui qui naît de la spontanéité, du désir et de l’urgence. « On était en studio avec GW Sok, l’ex-chanteur de The head, John Parish nous a dit, c’est bon, c’est tout. Nous avons essayé de protester, mais nous avons compris qu’il avait raison, c’est le moment présent, nous en avons beaucoup. J’y ai pensé après la disparition de notre trompettiste Piero Pépin en 2020… »
«C’est un record dont nous sommes très fiers», assure Brunoi. “Maintenant, nous allons le défendre sur scène, où l’énergie est incomparable, où le son est différent, les arrangements sont différents, car nous avons décidé de ne pas être que les deux en concert, la scène est kairos à son optimum , c’est là qu’il s’agit de faire bonne impression. Et Bruno et Mathias savent y faire.
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