(Paris) Le créateur Pharrell Williams pour Louis Vuitton a ouvert mardi soir le bal de la Fashion Week masculine de Paris avec un défilé au Louvre, bien plus modeste que d’habitude et qui confirme la fin de l’hégémonie de streetwear.
Marine DO-VALE
Agence -
Une cinquième collection intitulée « Remembering the Future » réalisée son ami Nigo, le directeur artistique de Kenzo, présentée dans un décor spécialement conçu pour l’occasion au cœur de la cour carrée du célèbre musée.
Déambulant sur un podium circulaire orné de cubes décorés de la fleur du monogramme de Vuitton – qui se sont ensuite révélés être des vitrines présentant les archives des deux créateurs – les mannequins sont apparus en longs manteaux en tweed, en bottes épaisses, en pantalons évasés, en vestes Teddy ou avec de larges bermudas. shorts.
Le tout dans des couleurs automnales, avec une touche de rose bonbon, accompagné des sacs du malletier, dont une mini malle si douce qu’elle se plie à la main.
Si l’influence de la rue reste perceptible, avec des imprimés camouflage notamment certains bombardierscette nouvelle collection semble en effet confirmer la fin de l’hégémonie de streetwearporté aux nues par Virgil Abloh, le prédécesseur de Pharrell Williams chez Vuitton.
Le créateur, célèbre pour ses succès Heureux ou Ayez de la chance aux côtés de Daft Punk, a une nouvelle fois fait appel à l’orchestre du Pont-Neuf pour accompagner ce spectacle qui s’est révélé bien moins spectaculaire que son défilé au Pont-Neuf, son défilé western au Jardin d’acclimatation et son défilé-manifeste à l’UNESCO. .
Pourtant, l’événement a une nouvelle fois attiré un parterre de stars, parmi lesquels le basketteur français Victor Wembanyama, égérie de la marque, et les acteurs Idris Elba, Bradley Cooper, Omar Sy et Pio Marmaï.
La star sud-coréenne J-Hope, du groupe de K-pop BTS, était également présente, attirant de nombreux fans dans les environs du célèbre musée, tout comme le plasticien Takashi Murakami, qui a récemment réédité sa collection pour le malletier, 20 ans après leur sortie. première collaboration.
Retours attendus
Avant cela, la marque japonaise Auralee avait présenté ses nouvelles collections homme et femme lors d’un défilé mixte dans l’après-midi. Des costumes amples accompagnés d’un sweatshirt à capuche robes zippées, longues en maille, vestes en cuir ou en laine, perfectos très courts… Le créateur Ryota Iwai propose une nouvelle fois une ligne de basiques bien pensés et aux détails soignés.
En soirée, la marque française Coucou Bebe 75 018, connue pour ses vestes provocatrices à l’effigie de Marine Le Pen, Elisabeth Borne et Jean Castex portées par la K-pop et les stars américaines, organisait son premier défilé en marge de la fashion week masculine. .
« Une performance », pensée comme un combat de MMA par le créateur Kanoush qui s’est inspiré du travail de l’artiste russe Piotr Pavlenski.
La Fashion Week de Paris suit les traces de Milan. En raison de la valse des directeurs artistiques ces derniers mois, elle s’annonce un peu moins dense que l’année dernière, avec 37 défilés et 30 présentations sur six jours, du mardi au dimanche.
Givenchy et Valentino manquent notamment à l’appel, leurs nouveaux créateurs préférant se réserver respectivement pour la fashion week féminine de mars et la haute couture la semaine prochaine.
Autre absence notable, celle de Loewe, dont le directeur artistique Jonathan Anderson serait sur le départ, selon plusieurs médias spécialisés.
Les maisons de luxe Dior Homme et Hermès, comme les japonais Kenzo, Yohji Yamamoto, Issey Miyake et Mihara Yasuhiro, seront présentes.
L’un des défilés les plus scrutés sera sans doute celui de Jacquemus. Pour son retour au calendrier officiel après cinq ans d’absence, le Provençal a annoncé sur Instagram “un défilé entièrement filmé sur iPhone”.
Lanvin sera également de retour pour clôturer cette Fashion Week après deux ans d’absence, avec la première collection de Peter Copping, nommé en juin directeur artistique de la plus ancienne maison de couture française.
Seront également présents AMI, Rick Owens, Paul Smith et, pour la première fois à Paris, le designer californien Willy Chavarria, à la tête de sa propre maison, et le français Emeric Tchatchoua, fondateur de la griffe. streetwear 3. Paradis.
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