Winston, comptable d’un grand criminel, s’est enfui avec la caisse enregistreuse. Madelyn Harris, une agente du FBI qui le traque, le trouve caché dans un motel en Alaska et l’arrête. La policière affrète un petit avion pour transporter son prisonnier jusqu’à la grande ville la plus proche et l’interroger sur son patron. Mais le vol n’est pas de tout repos…
« High Risk Flight » rappelle ces petits thrillers des années 70 et 80 qui partaient d’une bonne idée et ne s’en écartaient pas, refusant les atours et le tapage, compensant leur budget limité par une réalisation sèche et nerveuse. Ici, 95 % du film se déroule dans une petite cabane à coucou, presque en temps réel, et avec trois acteurs à huis clos.
Michelle Dockery, pilier de la série “Downtown Abbey”, incarne l’agent fédéral tenace et débrouillard Harris, Topher Grace (“Spider-Man 3”) le fugitif atteint de logorrhée, et Mark Wahlberg, qu’on ne présente plus, plus le pilote de l’avion. Un trio qui va vite se déchirer, chacun de ses membres ayant comme il se doit ses zones d’ombre.
Le long métrage (pas si long, puisque emballé en 1h40) est donc un thriller, un action, un thriller, mais aussi un film catastrophe, avec quelques touches d’humour, et multipliant les scènes mouvementées, les rebondissements et les retournements de situations. , évitant ainsi au spectateur tout ennui.
« Un divertissement qui lui permet de se remettre en selle »
Étonnamment, c’est Mel Gibson, nommé « ambassadeur à Hollywood » la semaine dernière par Donald Trump, qui met en scène ici, pour une œuvre nettement moins ambitieuse que ses offres passées, comme « Braveheart » (1995) ou « Apocalypto » ( 2006). « Ce n’est pas un retour en grâce », estime son biographe français, Matthieu Rostac, auteur de « Mel Gibson : Sur la brèche » (Ed. Capricci). « Il continue de jouer dans de nombreux films de série B, dans de nombreux films directement en VOD, et beaucoup d’entre eux sont des films qu’il produit et distribue. Il est un peu isolé, il a réussi à se créer sa petite niche. Mais personne ne s’y attendait Vol à haut risquec’est comme si un lapin était soudainement sorti du chapeau.
-L’ex-Mad Max ne manque pourtant pas de projets, dont une suite à sa « Passion du Christ » (2004), dont il parle depuis quinze ans. « On parlait aussi d’un remake de La Horde Sauvage, note Matthieu Rostac. Mais chaque fois que son nom est attaché à un projet en tant que réalisateur, il échoue ou reste coincé dans le l’enfer du développement (Terme hollywoodien désignant des intrigues dont on parle depuis des années mais qui ne se concrétisent jamais à l’écran) ».
L’expert avance cependant une hypothèse. «Peut-être avec Vol à haut risque Mel Gibson en profite-t-il pour se remettre à plat avant de tourner cette fameuse suite de la Passion du Christ ? C’est un petit budget, un petit film, qu’il qualifie lui-même de divertissement qui lui permet de se remettre en selle, car cela faisait longtemps qu’il n’avait pas réalisé de film, depuis Tu ne tueras pas (2016) »…
Thriller américain de Mel Gibson, avec Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace… (1h40)
Related News :