Le fils de John Lennon parle de son embarras face aux Beatles et n’épargne pas son père

Dans une interview accordée à The Guardian, Julian Lennon parle des Beatles, en utilisant des termes assez surprenants.

En 1968, les Beatles sortent une chanson devenue culte : « Hey Jude ». Peu de gens le savent, mais cet objet collector, écrit par Paul McCartney, rendait hommage au petit Julian Lennon, alors âgé de quatre ans. Un tube qui n’aurait pas vu le jour si le compositeur n’avait pas rendu visite à Cynthia, l’ex-femme de John Lennon, en apprenant leur divorce. Soucieux d’aider cette mère et son enfant, il a pris sa voiture pour les consoler.

Bien que le nom Jude fasse également référence à Jud, un personnage de la comédie musicale Oklahoma!c’est bien au fils de John Lennon que s’adresse le texte. Aujourd’hui sexagénaire, ce dernier explique aujourd’hui entretenir une relation compliquée avec cette chanson que le monde entier connaît. Il parle même d’un lien « d’amour » et de « haine » à son égard. “C’est un sombre rappel de ce qui s’est passé, du fait que papa est parti… et m’a quitté, maman et moi”, a-t-il déclaré à Bill Maher dans l’émission de podcast The Club Random.

Il ajoute également qu’il entretient aujourd’hui des liens très lâches avec les deux autres membres des Beatles, Paul McCartney et Ringo Starr. « Je ne fais pas partie de leur cercle, je n’y suis même jamais entré. Quand papa est parti, j’avais entre trois et cinq ans et il ne restait plus que ma mère et moi. Nous n’avions rien à voir ni avec les Beatles ni avec papa”, confie-t-il au Guardian, montrant un véritable embarras.

Après le divorce de ses parents, Julian Lennon a été élevé presque exclusivement par sa mère. Cependant, en grandissant, il n’a jamais cessé d’être comparé à son père. Un fait qui l’a façonné en tant qu’être humain. Sans lui, ce chanteur nominé aux Grammy Awards, auteur de livres pour enfants et réalisateur de films à ses heures perdues, n’aurait peut-être jamais eu une telle boulimie artistique.

Pourtant, lorsqu’il était un jeune adolescent, sa relation avec son père était assez superficielle, alors que ce dernier était encore en vie. « Je lui rendais visite de temps en temps mais nous n’avons jamais été vraiment proches », déplore-t-il. Son lien filial avec cette icône de la chanson le définit encore aujourd’hui, même s’il est déterminé à s’en détacher : « Partout où je suis allé, j’ai entendu ‘le fils de John Lennon’ par ici, « le fils de John Lennon » par là… Mais surtout. J’avais besoin de suivre mon propre chemin (…) Et aujourd’hui encore, j’avance avec cette idée en tête.