Maëva Coucke, Miss Nord – Pas de Calais élue Miss France 2018, témoignera ce mercredi 22 janvier 2025 dans l’émission « Dans les yeux d’Olivier » (France 2) sur le cyberharcèlement et le cybersexisme dont elle est victime, notamment sur les réseaux sociaux. Même si elle craint une nouvelle vague de haine, la créatrice de contenus spécialisée dans la beauté et l’automobile souhaite parler de ce fléau pour sensibiliser les gens.
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“Cela va trop loin. Ceux qui se cachent derrière Facebook, Instagram, TikTok ou X doivent comprendre que le cyberharcèlement est un fléau et qu’il leur appartient d’agir..» Libérer la parole, susciter la prise de conscience, tel est l’objectif de Maëva Coucke, Miss France 2018. Elle témoigne ce mercredi 22 janvier 2025 dans l’émission Dans les yeux d’Oliviersur France 2. Et tant pis si pour cela elle doit subir une nouvelle vague de haine. Pour l’influenceur, le sujet est trop important pour le taire.
“Le cyberharcèlement se produit du matin au soir, 24 heures sur 24. Cela ne s’arrête jamais.« C’est avec ces mots forts que le prochain numéro de Aux yeux d’Olivier. Ils sont prononcés par Alexandra Joris Bouvier, dont la fille Juliette s’est suicidée à l’âge de 15 ans. L’émission montre que le cyberharcèlement touche particulièrement les jeunes femmes, dont les photos sur Internet sont bien plus commentées et dénigrées que celles des garçons.
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« Aux yeux d’Olivier » consacre son nouveau numéro au cyberharcèlement, avec notamment un témoignage très fort de la nordiste Maëva Coucke, Miss France 2018, victime depuis son élection d’insultes sur son physique. A voir sur France 3 et france.tv mercredi 22 janvier 2025 à 22h45
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©France 2
Dans cet acharnement virtuel, personne n’est épargné, pas même les ratés. Ève Gilles (Miss France 2024), critiquée pour ses cheveux courts, Angélique Angarni-Filopon (Miss France 2025), critiquée pour son âge… Maëva Coucke (Miss France 2018) doit composer avec des attaques sur son poids.
“Squelette“, “planche à pain“, “manette de jeu“, “erreur de la nature», la nordiste reçoit chaque jour des insultes concernant son physique, mais aussi des photos et vidéos à caractère sexuel. Interviewée par Olivier Delacroix, elle raconte les souffrances qu’elle endure depuis des années.
Qu’on me traite de pute ou de salope, je n’en demandais pas tant que ça, je voulais juste être Miss France. C’était le rêve de ma vie.
Maëva CouckeMiss France 2018
A 23 ans, la Boulonnaise a été élue Miss France 2018, suite à son élection Miss Nord – Pas de Calais. “C’était le rêve de ma vie. Je savais qu’à ce moment-là, ma vie allait changer. Et finalement, j’ai ressenti une vague de haine. Qu’on me traite de pute ou de salope, je n’en demandais pas tant, je voulais juste être Miss France.»
Le soir de son élection, une fois de retour à l’hôtel, c’est vers 5 heures du matin qu’elle découvre les nombreuses critiques liées à son physique et à sa silhouette. “Surtout à mon poids. J’ai retrouvé des critiques que j’avais connues quand j’étais à l’université. Sauf qu’ici, c’étaient des adultes. J’avais jamais remarqué que les gens étaient si méchants et si virulents.»
Sur Twitter, un internaute va même créer une cagnotte pour financer un fast-food pour la jeune miss. “Parle à quelqu’un : «Vous êtes anorexique », c’est aussi blessant que de dire : «Vous êtes obèse « . Le corps d’une femme est bien plus jugé que celui d’un homme.»
J’ai été désarmé, attaqué de toutes parts pour quelque chose que je n’avais même pas fait.
Maëva CouckeMiss France 2018
La pire campagne de cyberharcèlement à laquelle elle a dû faire face, c’est lorsqu’elle a officialisé sur Instagram sa relation avec François Bonifaci, un influenceur avec qui elle partagera deux ans de sa vie. Elle était alors accusée de rupture de couple.
“Salope, pute, pute, j’ai tout eu. J’ai été désarmé, attaqué de toutes parts pour quelque chose que je n’avais même pas fait.“
“Ce n’était pas Miss France qui était visée, mais moi en tant que femme. Mes principes, mes valeurs. J’ai toujours essayé d’être une bonne personne. Que quelqu’un soit venu me salir, ça m’a bouleversé.» Si Maëva Coucke témoigne aujourd’hui, c’est pour libérer la parole et sensibiliser les gens.
Elle regrette d’avoir parfois écouté et cru ce qu’on lui écrivait. “Il ne faut pas se laisser emporter par tout ça parce que j’aurais pu en pleurer tous les jours« La jeune femme est formelle : “Ce n’est pas parce que vous êtes une personnalité publique que vous devez accepter les critiques de toutes sortes..»
Sans parler du cyberflashing, de la réception de photos et vidéos non sollicitées à caractère sexuel. « C’est de plus en plus violent. Plus les années passent, plus les gens sont connectés. Le créateur de contenu, spécialisé »dans la beauté et l’automobile», fait désormais appel à une agence de communication digitale pour gérer le planning de diffusion de ses posts et stories destinés à ses 400 000 abonnés.
Son agent, Faustine, espère que les choses vont s’améliorer, notamment grâce à de nombreuses campagnes de prévention et de sensibilisation. Elle souligne également la création en janvier 2023 de l’Union des métiers d’influence et des créateurs de contenus, l’UMICC.
Le témoignage de Maëva Coucke, ainsi que ceux d’autres femmes victimes de cyberharcèlement et de cybersexisme, seront diffusés le mercredi 22 janvier 2025 à 22h45 sur France 2 et france.tv.
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