Cirque et poésie à Lavelanet avec la Compagnie Jonglargonne

Nico Pires, artiste franco-portugais, voyage entre son amour pour le nouveau cirque et l’écriture de poésie. Celui-ci l’accompagne depuis l’adolescence, à travers le slam, le rap et l’influence de son grand-père, éternel amateur de bons mots et de bons mots.

Autodidacte et professionnel depuis 2009, Nico a notamment collaboré avec les 7 Doigts de la Main, le Cirque du Soleil, créé plusieurs spectacles de format long pour scène et rue ainsi que de nombreuses formes courtes. Il présente régulièrement ses textes dans des scènes de slam ouvertes, et les mélange souvent à ses performances de cirque.

Ses créations sont modernes, accessibles, et nous invitent à l’introspection, tout en nous connectant à notre âme d’enfant. Dans « Personne n’est Pessoa », Nico Pires rend hommage au parcours du célèbre et énigmatique poète portugais Fernando Pessoa jusqu’à l’œuvre monumentale, créant des ponts avec son propre chemin vers la découverte de soi et sa propre identité franco-portugaise.

Les figures de style, rimées ou jonglées, se cherchent, se perdent, s’entrechoquent, réussissant parfois à articuler quelques rêves, quelques doutes et une farandole d’émotions. S’appuyant sur son matériel de cirque (diabolo, balance, balle de contact), et accompagné des artistes Léo Calvino, Solène Martins et Bruno Sousa, Nico nous fait ici voyager à travers les mots qui lui traversent l’esprit depuis des années, et qu’il entreprend pour nous inspirer de la musique, a cappella, sous la présence bienveillante de ce questionneur identitaire qu’était Fernando Pessoa.

Auteur majeur du XXe siècle, qui a laissé derrière lui une malle contenant plus de 27 000 textes, peu connue de son vivant, Pessoa continue d’être découvert aujourd’hui. Personnalité aux multiples facettes, qui a écrit sous plusieurs noms qu’il appelait ses hétéronymes, il incarne l’introspection, la réflexion sur l’identité.

Ses « autres moi » avaient leurs propres biographies, styles littéraires, conversaient les uns avec les autres… Comme un dialogue intérieur que l’auteur continua d’entretenir avec lui-même jusqu’à sa mort à l’âge de 47 ans en 1935. La pièce s’ouvre sur l’un de ces poèmes les plus révélateur de sa pluralité : Autopsychographie.

Création initiée d’abord en solo par Nico Pires, « Nobody is Pessoa » prend désormais une tournure collective, à la croisée de plusieurs trajectoires artistiques ayant en commun la lusophonie, le nouveau cirque et la poésie.