Dans « Trésor caché », Pascal Quignard guette le bonheur dans le silence des chats, les jeux d’eau ou le goût du vin blanc glacé

Publié le 18 janvier 2025 à 19h26 / Modifié le 18 janvier 2025 à 19h28

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Dans un jardin au bord de l’eau, une femme enterre son chat. En creusant dans le sol, elle trouve un trésor – des pièces d’or, des bijoux. Peu à peu, négociant ces richesses, elle quitte la maison déserte et part en voyage. A Naples, sur les traces de Virgile, elle rencontre un dernier amour. Quelques semaines dans la splendeur et la violence volcanique de la mer Tyrrhénienne et de ses îles, puis dans la vigueur de l’océan Atlantique – et déjà c’est la fin. En un été, Louise perd ce chat bien-aimé, son amant, le père de sa fille et son propre père. Autant d’abandon pour celle que sa mère l’a quittée sans un mot à l’âge de 7 ans.

Et pourtant, Trésor caché n’est pas un livre funéraire. Il est illuminé par « une douleur lumineuse », portée par un appétit de vie qui émanait déjà du Heures heureusesdouzième volume de Dernier Royaume (Albin Michel, 2023). C’est une quête incessante de la beauté, et à travers elle, d’un bonheur « extrêmement féroce », cet autre « trésor caché ». Déjà dans J’adore la mer, le mot beauté revenait sans cesse comme si, grâce à lui, il fallait conjurer le malheur, la dégradation, la perte.

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