Joyeux anniversaire à Richard Bohringer, qui fête ses 83 ans ce jeudi 16 janvier 2025. L’occasion de s’intéresser au père de Lou et Romane, notamment au fait qu’il a obtenu la nationalité sénégalaise en 2002. Il y a quelques années, il confiait son attachement au continent africain, à Géo.
“Ce continent m’a pris dans ses bras. Il a le sens du partage. Ceux qui m’ont donné n’avaient rien : ils sont allés chercher dans les trous de leurs mains. Il est très difficile de se sentir à sa place quand on est toxicomane. [Blanc en wolof et mandinké] parce que là-bas, la vie n’est qu’africaine. Mais je me sentais accepté.»
S’il est revenu en France, c’est parce qu’une famille l’attendait : «J.j’ai eu mes enfants et leur mère en France. L’Afrique m’a déjà tellement éloigné d’eux… Cela a commencé en 1985. J’y ai fait plusieurs voyages. J’étais très perdu. Ce continent est puissant et dévastateur, il fait disparaître ce que nous étions, fait devenir quelqu’un d’autre. A cette époque, l’Afrique m’a arraché à ma vie. Elle l’a dérangée. Aujourd’hui, elle me manque terriblement. Je suis amoureux.»
Richard Bohringer et l’Afrique, une belle histoire d’amour
En 2009, à Saint Louis au Sénégal, il tourne un film avec le réalisateur Henri Henriol intitulé LE Les baobabs ne poussent pas en hiver. Pour France 3, il confiait son admiration pour ce pays, notamment pour cette ville qu’il qualifiait alors de “soucoupe volante”. “C’est très, très beau” » ajouta-t-il, les cheveux au vent, face à l’océan.
L’Afrique, celle qui luttait contre le cancer du système nerveux l’a découvert en tournant à Les caprices d’une rivière, de Bernard Giraudeau. En 2016, il a publiét Rondes de Quinze (éd. Flammarion), un livre où il parle de sa jeunesse, de son métier d’acteur, et de son amour pour ce continent. Quelques années plus tôt, en 2007, il publiait Carnet du Sénégal, où il a raconté sa passion pour ce pays et ses habitants.
Notons que cet amour de l’Afrique, il le racontait aussi en chanson, notamment dans Afrique, ma mère, en 2002. Devenir Sénégalais était alors pour lui une évidence.
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