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Après deux semaines de création quasi-autosuffisante, acteurs, metteur en scène et auteur du spectacle achèvent les derniers préparatifs avant la représentation de vendredi. Reportage dans les coulisses d’une pièce innovante et presque onirique.
Sur la scène du Théâtre des Lices d’Albi, Gérard Darmon s’entretient à voix basse avec le dramaturge Hadrien Raccah et le metteur en scène Serge Pestigo. Autour des trois hommes, le décor semble presque réel : un lit, un canapé, une fenêtre où l’on aperçoit un semblant de nuit.
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L’acteur y tourne comme s’il était chez lui. Après tout, c’est un peu le cas : lui, Isabelle Gélinas et Gilles Cohen montent sur scène depuis deux semaines. Cette retraite créative albigeoise se terminera enfin vendredi avec la première représentation.
“J’espère que le public ressentira autant d’émotions que moi”
“C’est l’histoire d’un homme dans le déni total de son amour”, résume Gérard Darmon pour situer son personnage, premier rôle de la pièce “Un château de cartes”, la nouvelle œuvre de l’étoile montante du théâtre Hadrien Raccah.
Ce qui commence comme une pièce de boulevard, avec des personnages « burlesques », se transforme vite en une histoire poignante. « J’espère que le public ressentira autant d’émotions que moi en jouant », confie Gérard Darmon, assis sur le lit.
“J’ai tenu ma promesse”, souffle le comédien. Ambassadeur honoraire d’Albi, il avait été charmé par la ville et sa « vie culturelle très forte » lors de sa tournée pour « Une situation délicate » en mars 2023. Il avait alors juré à la maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil qu’il reviendrait pour créer un morceau là. C’est désormais chose faite.
Derniers préparatifs pour une pièce onirique
Serge Pestigo, le metteur en scène, « complètement trempé » par la pièce, affirme avoir eu deux semaines chargées lors de cette résidence. « Mardi soir, j’ai discuté jusqu’à 1h30 du matin avec Gérard dans sa chambre d’hôtel, raconte-t-il.
Ces discussions ont été vitales pour un rôle très surprenant. “Le public n’est jamais en avance sur le personnage de Gérard, explique le réalisateur, c’est dans sa tête.” Un effet qu’il souhaite imiter avec un décor « qui change dans l’espace-temps et l’espace-lieu », subtil mélange de projections vidéo et de mécaniques théâtrales plus traditionnelles. Encore quelques ajustements nécessaires dans cette dernière ligne droite.
Ayant besoin de calme, l’équipe ne veut pas de regards curieux en tournant. Seront-ils prêts vendredi ? Gérard Darmon élude, le sourire aux lèvres : “Comme toujours au théâtre… Je ne dirais pas qu’on est en avance, mais je ne dirais pas qu’on est en retard non plus.”
Les dates des 17, 18 et 19 janvier affichent complet, mais Gérard Darmon assure qu’ils reviendront après la tournée pour une représentation de clôture. Et à Albi, l’acteur a démontré qu’il savait tenir ses promesses…
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