Le palais cosmique enchanteur brocante des Grottes

Dans le quartier des Caves, une grotte d’Ali Baba est nichée au cœur de la rue de la Sibérie, au Square Orange. Le Palais Cosmiqueune brocante bien particulière, a ouvert ses portes en avril 2023. Elle vous invite à un voyage dans le temps parmi des objets vintage soigneusement sélectionnés par Christian Andersen, brocant passionné au parcours atypique.

Une immersion dans le passé

Dès la porte franchie, le visiteur découvre un espace vaste et minutieusement organisé. Plus de 200 m² sont dédiés aux objets au charme suranné : meubles, luminaires, vinyles, appareils électroniques et bibelots en tout genre. Au rez-de-chaussée, chaque recoin révèle des trésors. Ici, un coin hi-fi rempli de radios cassettes et de CD, avec des amplificateurs à transistors vintage. Là, un rayon dédié aux livres anciens ou encore un coin luminaire où trônent des lampes rococo ou Art Nouveau. Chaque objet raconte une histoire, comme cette adorable poupée Maggi des années 60, sauvée d’une poubelle.

L’un des objets les plus insolites ? Un léopard en tissu grandeur nature, qui a eu sa part de gloire en jouant dans trois films et deux pièces de théâtre. «Je loue beaucoup d’objets pour le cinéma ou le théâtre», explique Christian Andersen.

La mode vintage à l’honneur

Au sous-sol du Palais Cosmique, une autre surprise attend les chineurs : un espace entièrement dédié aux vêtements vintage. Vestes de ski orange des années 80, vestes en cuir à col en fourrure de mouton, chemises à col large tout droit sorties des années 70. Chaque pièce est en parfait état, témoin d’une époque révolue mais toujours appréciée des amateurs de mode rétro.

Une brocante pas comme les autres

Christian Andersen n’est pas un brocanteur ordinaire. Avant de se lancer dans cette aventure, il était brasseur à la brasserie Glouglou à Genève. La crise du Covid a changé la donne. « J’ai toujours aimé la récupération. Dès l’âge de neuf ans, j’ai collecté les objets des poubelles et conteneurs de l’immeuble de 16 étages où j’habitais au Petit-Lancy. J’ai trouvé des tourne-disques, des objets en ivoire, des trésors cachés dans les poubelles de Genève. De quoi redécorer ma chambre », dit-il.

Aujourd’hui, sa philosophie reste la même : sauver les objets de l’oubli. « Pour moi, l’important est de sauver les choses des époques passées. Je n’achète jamais rien. »

Christian Andersen admet volontiers qu’il pourrait souffrir d’un léger syndrome de Diogène. « J’accumule, mais l’idée c’est que ça circule. Les objets doivent vivre une seconde vie. »

Le Palais Cosmique attire une clientèle éclectique : artistes, passionnés de vintage, mais aussi familles et curieux à la recherche d’objets uniques à des prix abordables. « Comme je n’achète rien, je peux me permettre de pratiquer des prix bas », explique Christian Andersen. Les objets qu’il collectionne proviennent de divers endroits, souvent avant les démolitions. « J’ai des amis architectes. Quand une maison est sur le point d’être détruite, on m’appelle et je viens récupérer ce qui peut être sauvé.

Il pratique également la récupération lourde. « Il y a deux ans, à la Cité Vieusseux, j’ai récupéré 45 baignoires en fonte sur pieds avant la démolition de plusieurs bâtiments. Je les ai vendus petit à petit, notamment à des Valaisans qui rénovaient des chalets de montagne.»

Un acteur engagé dans le quartier

Christian Andersen participe également à la vie du quartier des Grottes, notamment auprès de l’association Pré en Bulle. Il organise des spectacles, des happenings et collabore à la décoration de divers événements avec des objets de son Palais Cosmique.

Une passion intacte pour les époques passées

Le Cosmic Palace est bien plus qu’un simple marché aux puces. C’est un lieu où le passé prend vie, où chaque objet raconte une histoire. « D’autres époques me fascinent. C’est comme visiter une autre planète », explique Christian Andersen. Si la plupart des objets sont vintage, c’est avant tout parce que c’est ce qu’il retrouve le plus souvent.

Toujours à la recherche de pièces rares, il ne refuse jamais une occasion de les récupérer. « J’opère par impulsion. Certains objets me parlent, d’autres non. » Sa passion l’amène parfois à déplacer des objets encombrants avec sa camionnette, comme des lampadaires ou des fontaines en pierre.

Un endroit à découvrir

Le marché aux puces, vivant et évolutif, est le reflet de la passion de Christian Andersen pour récupérer et sauvegarder les souvenirs du passé. « Mais il faut aussi être présent sur les réseaux sociaux pour attirer les jeunes », reconnaît-il. Au-delà du numérique, c’est avant tout le bouche à oreille qui fait vivre ce lieu hors du commun.

Pour Christian Andersen, le Palais Cosmique est bien plus qu’un simple magasin. C’est un projet de cœur, une invitation à découvrir la richesse des objets d’antan et à leur offrir une nouvelle vie.

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaires