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Du mannequinat à la couture, Paul, originaire de la région de Dieppe, veut se faire un nom dans le domaine de la mode

Par

Maxime Cartier

Publié le

11 janvier 2025 à 14h30

« Au départ, je ne faisais pas attention à la mode. C’est ma mère qui achetait mes vêtements», confie Paul Lagente, tout sourire. Le jeune homme de 24 ans, originaire d’Ambrumesnil (Seine-Maritime), a bien changé depuis.

Il a d’ailleurs fait de la mode sa vocation. Pourtant, cet ancien lycéen de Neruda ne s’est pas du tout lancé dans cette voie professionnelle. Il quitte Dieppe pour Paris, « pour faire des films », explique-t-il. Il étudie dans ce domaine pendant un an, mais ne se voit pas continuer.

Le jeune homme se tourne alors vers le théâtre pour devenir acteur. Mais une fois de plus, il souhaite explorer d’autres horizons et poursuit ses études en animation 3D. Au cours de cette année, il a rencontré plusieurs étudiants en mode qui effectuaient des essayages, essayaient des vêtements par des modèles, afin qu’un styliste ou un designer puisse procéder à des retouches avant un défilé ou un événement.

Un premier pas en agence

Une des étudiantes lui propose d’être son modèle et de participer à un shooting en 2022. Là, Paul Lagente rencontre un mannequin qui travaille pour une agence de mode. «Il m’a demandé si j’étais intéressé à devenir mannequin en agence. Je lui ai dit : pourquoi pas ! », se souvient-il.

C’est ainsi que tout a commencé avec un contrat signé fin 2023 avec une agence. “J’étais très heureux au début, c’était une nouvelle expérience pour moi”, dit-il. Il découvre alors des séances photos tests qui lui permettent de constituer son portfolio pour se faire connaître.

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Ambrumesnilais participe également aux pré-castings de marques prestigieuses lors de la fashion week : Louis Vuitton, Prada puis Dolce & Gabbana quelques temps après la fashion week. A ce moment-là, « je me suis fait un peu un film dans ma tête : je suis dans une agence, je défile pour Louis Vuitton », raconte-t-il.

Mais très vite, il revient les pieds sur terre et évoque même avoir vécu une sorte d’ascenseur émotionnel : « Après Louis Vuitton, je me suis dit que ça n’allait pas marcher, j’ai fait mon autocritique, on me remet en question. », admet-il.

Les mois passent et Paul Lagente songe à arrêter l’aventure avec son agence. C’est finalement elle qui l’appellera pour ne pas renouveler leur collaboration. « J’étais très heureux, je me suis dit que j’allais pouvoir travailler seul », confie-t-il.

Prise de passion pour la couture

Paul Lagente décide alors de se replonger dans les études et s’inscrit à l’IFM, l’Institut Français de la Mode, avec une formation en couture. « Si on me contacte pour faire du mannequinat, c’est bien, mais il faut que je trouve quelque chose à moi pour rebondir », dit-il.

Il rêve de montrer pour Yves Saint-Laurent, « pour son histoire », pour Gucci, pour sa notoriété, ou encore pour Egonlab, la marque de son premier pantalon de luxe dans lequel il se sent bien : « C’est avec cet achat que j’ai vu le tout le côté psychologique qu’il peut y avoir lorsqu’on porte un vêtement”, explique-t-il.

En parallèle, des opportunités se présentent à lui.

Opportunités à Shanghai

Si Paul Lagente voit un bel avenir devant lui dans le monde de la mode, en plus de son agence actuelle, d’autres opportunités autour du mannequinat pourraient s’offrir à lui. En effet, lors d’un voyage en Chine en juillet dernier, par curiosité, il a participé à un casting pour intégrer une agence de mannequins à Shanghai.
« J’y suis allée en pantalon ample et en tongs, avec un t-shirt blanc cassé, une tenue décontractée pour les vacances. Là-bas, je suis tombé sur des mannequins chinois très grands et musclés », se souvient-il. A la fin du casting, quelqu’un de l’agence l’a convoqué pour un entretien. Il a été convenu qu’elle le recontacterait après ses études. Un autre représentant de l’agence a également été séduit par le jeune homme : « Si j’ai l’opportunité d’y être mannequin pendant un an, pourquoi pas », conclut Paul Lagente.

Il est contacté par une agence qui l’a vu lors d’un concours de mannequins en 2024. Elle décide de le signer et encore, Paul Lagente réalise des shootings tests. Pour la prochaine fashion week, prévue ce mois de janvier, la jeune mannequin a été sollicitée. «Mais j’ai refusé l’offre, car je privilégie mes études dans la mode. Je veux faire quelque chose sans avoir à attendre quelqu’un. J’adore le mannequinat, mais il faut beaucoup attendre”, dit-il.

L’apprenti tailleur était passionné par ses études : « J’étais le premier arrivé à l’école et le dernier à en sortir. Je suis tombé dedans et j’adore ça. Son souhait : créer des vêtements qui apportent du bien-être à ceux qui les portent.

Quant au mannequinat, il ne ferme pas les portes : “Je sais qu’il y a la fashion week en juin, j’ai dit à l’agence que j’étais disponible.”

L’année prochaine, Paul Lagente poursuivra ses études et se lancera dans une licence de modélisme, toujours dans le même établissement.

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