l’essentiel
Artiste agenaise à la sensibilité à fleur de peau et en mots, Stéphanie Desbonnet présente du 14 janvier au 15 février 2025 à la Galerie l’Hydre, lieu d’art et de création à Agen, sa série de « Drôles de Poésie ».
« Poésie drôle » pourquoi ? « À presque 52 ans, le syndrome de l’imposteur m’accompagne toujours. Pourtant, depuis le décès de « ma petite grand-mère chérie », écrire, jouer avec les mots est devenu vital. J’ai toujours écrit, beaucoup. Dernièrement, j’ai trouvé une lettre datée du 8 juin 1990 (j’avais 17 ans) où j’écrivais « J’espère qu’un jour j’arriverai […] devenir un écrivain célèbre […].» En lisant ces mots, je me suis dit : « Stéphanie, qu’as-tu fait de tes rêves ? », souligne l’artiste qui a décidé un jour de laisser parler ce qui l’anime au plus profond d’elle-même, son intuitivité, sa créativité, ses fissures et ses points forts.
Soulcrostics tapé sur une machine à écrire
Juillet 2023, elle reçoit comme un signe céleste à trois reprises la vidéo d’un poète public tapant sur sa machine à écrire à Toulouse, sa ville de cœur, des poèmes de trois mots donnés par des passants. Un clic se produit. « J’ai décidé de faire l’acrostiche du prénom d’une amie pour la définir. Son accueil enthousiaste donnera l’impulsion nécessaire pour donner vie à mes « acrostiches d’âme ».
Stéphanie Desbonnet participe ensuite au festival du verbe de Dick Annergan à Martres-Tolosane (31) et se retrouve inopinément à taper plus de 40 croix d’âme pour inconnus avec des réactions aussi magiques que surprenantes. « J’offre à tous les artistes présents Matthieu Chédid, sa sœur Nach, Arthur H, sa fille Marcia, Dany Boon, Charlélie Couture, sa fille Yamée, leur crostiche d’âme personnalisé. La machine est lancée ». Nach est sous le charme. Elle confie que sa mère était, entre autres métiers, libraire. «Je l’ai toujours connue avec un livre à la main. J’aime les mots, les lettres, jouer avec eux, de différentes manières, avec différents matériaux. »
Le Sailor Haiku, une révélation
Alors qu’elle préparait à l’époque sa participation à l’exposition « Bavardages » à Bordeaux, elle récupérait des livres anciens destinés à la destruction. « Je dessinais dessus, je les mettais sous verre. Lors de cette exposition, j’ai rencontré Dimitri Rataud qui a un concept qui lui est propre : le Sailor Haiku ». Il se plaît à révéler la poésie cachée dans les pages ordinaires d’un livre. « De retour chez moi, je me rends compte que mes dessins, en pratiquant cette technique de rédaction, prennent une toute autre dimension. Mes « Zèbres poétiques » prennent alors vie soit par des mots, soit par un dessin. Tout a du sens. » Ce sont tous ces « Poèmes drôles » que cette artiste dévoile à l’Hydre et elle animera une initiation à la rédaction le 29 janvier (participation libre) à partir de 10h30.
-L’Hydre, porté par l’association Studiolo, a ouvert ses portes en septembre 2024. C’est un collectif de cinq artistes permanents, faisant vivre un lieu d’art et de créations pluridisciplinaires avec des expositions ponctuelles. L’entrée est gratuite du mardi au samedi de 14h30 à 18h30 et sur rendez-vous. 5 rue Bartayres – Agen.
Vernissage de l’exposition le vendredi 17 janvier à partir de 18h30
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