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« Planète B », « Mes inséparables », « Nosferatu », « Jolie jolie » et « Le dernier des Mohicans »

France, 2039. Une nuit, des militants traqués par l’État disparaissent sans laisser de trace. Parmi eux, Julia Bombarth qui, à son réveil, se retrouve enfermée dans un totalement inconnu sur la mystérieuse planète B. C’est le pitch du nouveau film d’Aude Léa Rapin, réalisatrice découverte en 2019 au Semaine de la Critique avec son premier long métrage, Les héros ne meurent jamaisun road movie en Bosnie avec Antonia Buresi et Adèle Haenel.

Fonderie

Verser Planète Ble réalisateur a appelé un autre Adèle, Exarchopoulos : « Le choix d’Adèle s’est imposé très tôt, et c’est autour d’elle que nous avons construit le groupe des captifs. ” En effet, Aude-Léa Rapin veut construire un groupe hétérogène qui, au-delà de chaque individualité, permet de refléter l’état du monde hors de la prison. Le réalisateur ouvre le casting à la jeune génération – Yassine Stein, Amin Hamidou, Grace Siri ou Paul Beaurepaire – ainsi qu’à des actrices plus confirmées comme India Hair.

Quant à Souheila Yacoub, qui brille cette année en Dunes 2 et Femmes au balconc’est au théâtre que le metteur en scène la découvre réellement : « Dans la chambre Tous les oiseaux par Wajdi Mouawad et à partir de là, c’est devenu une évidence pour moi. Son approche instinctive et très complète a contribué à propulser le personnage de Nour dans toute sa dimension épique. » L’actrice franco-rwandaise Eliane Umuhire, Jonathan Couzinié (déjà dans Les héros ne meurent jamais) ou Théo Cholbi (Manger la nuit), complètent ce casting vraiment réussi que la réalisatrice a mené avec sa réalisatrice Judith Chalier.

Anticipation

Si le film est un histoire d’anticipationle réalisateur, très préoccupé par les dérives des affrontements entre société civile et police, l’a nourri des conflits actuels : « Toutes les raisons qui animent la planète B sont déjà à l’œuvre : la surveillance, la pollution, l’enfer de l’exil, la montée des extrêmes… » Grande lectrice de romans de science-fiction, elle s’est également appuyée sur plusieurs longs métrages de fiction. Donc, Parc de punition de Peter Watkins et la série Le prisonnier lui a permis de questionner le monde carcéral, les violences policières et judiciaires contre les opposants politiques tout en Sortir par Jordan Peele ou Spectacle Truman de Peter Weir l’a inspiré sur le concept de confinement. Aude-Léa Rapin cite aussi volontiers Coureur de lame et Étranger par Ridley Scott notamment dans l’aspect artistique et l’éclairage du film.

Enfin, elle précise : « Les fils de l’homme m’a vraiment frappé par les images de paupérisation qui ne se produisent plus en marge, mais au cœur des villes. » Le long métrage d’Alfonso Cuarón, sorti en 2006, est considéré comme une référence en la matière. ” Ces références ont été attisées au cours de l’écriture, elles m’ont guidé pour tenir la promesse d’un film de science-fiction politique. », insiste le réalisateur. Si ce film d’anticipation est politique, il est aussi profondément féminin dans un monde où les femmes sont rares : « J’ai toujours regretté que cette littérature qui m’a ouvert les portes de l’imaginaire soit si peu ou pas du tout incarnée par les femmes. […] Cela a joué un rôle majeur dans mon envie de m’emparer du genre, d’inscrire Planète B dans cette veine du genre, un thriller d’anticipation mais porté par des personnages féminins. »

Reprise de la semaine : Le Dernier des Mohicans

Affiche web Le Dernier des Mohicans Doc CM

Cette semaine, sort en salles, Le dernier des Mohicansl’un des chefs-d’œuvre de Michel Mann. Au début des années 90, ce réalisateur américain qui se faisait déjà un nom à la télévision (la série Miami Vice) comme au cinéma (Le solitaire, chasseur d’hommes), se lance dans l’adaptation du célèbre roman de James Fenimore Cooper. L’histoire commence en 1757, à la frontière de l’Hudson, alors que Français et Anglais se disputent les territoires du Nouveau Monde. Au milieu de ce conflit, on retrouve trois hommes, les derniers d’un peuple en voie d’extinction, celui des Mohicans. Michel Mann, qui jusqu’alors s’était plutôt illustré dans les thrillers urbains, a lancé avec succès un grand film d’aventure tourné entièrement en décors naturels, notamment au Chimney Rock State Park, situé en Caroline du Nord. .

En arrière-plan, se joue également une grande histoire d’amour entre Nathanael (Daniel Day-Lewis), un orphelin européen élevé par les Mohicans et Cora Munro (Madeleine Stowe), fille du colonel. On retrouve, au casting, de nombreux acteurs amérindiens comme Wes Studi (Danse avec les loups) mais aussi le Français Patrice Chéreau dans le rôle du général Montcalm. Michel Mann collabore à nouveau avec le directeur de la photographie Dante Spinotti qu’il retrouvera en 2009 pour Ennemis publics. Enfin, pour accompagner sa mise en scène virtuose, le réalisateur fait appel au compositeur Trevor Jones qui livre une bande-son inoubliable. Sans aucun doute, l’un des grands films du 7e art à (re)découvrir en salles depuis le 25 décembre.

Toujours affiché

Mon inséparable

D’Anne-Sophie Bailly. 1h34

Mon affiche web inséparable Doc CM

» Mona vit avec son fils Joël, trente ans, qui est « en retard ». Il travaille dans un établissement spécialisé, un ESAT, et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi handicapée. Alors que Mona ne sait rien de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte. La relation étroite entre la mère et le fils s’effondre. » La réalisatrice Anne-Sophie Bailly propose, en cette fin d’année, un premier film particulièrement réussi. Son scénario se concentre sur une relation mère-fils à une époque de changements importants dans leur vie. Le film est réalisé par Laure Calamy, toujours aussi généreuse, face à elle, deux acteurs handicapés, Charles Peccia-Galletto et Julie Froger, impressionnent à juste titre.

Nosferatu

Les Robert Egger. 2h12

Affiche web Nosferatu Doc CM

» Le jeune Thomas Hutter est envoyé dans les montagnes de Transylvanie, dans les Carpates, par son maître pour finaliser un accord avec le comte Orlok. Cependant, il se rend vite compte qu’Orlok est un vampire qui a les yeux rivés sur sa propre femme, Ellen. » À son tour, Robert Eggers – La sorcière, l’homme du Nord – s’attaque au mythe de Dracula avec ce remake de Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau sorti en 1922. Sans égaler les versions de ses aînés, celle de Murnau comme celle d’Herzog en 79 ou de Coppola en 1992, Eggers parvient à insuffler ce qui fait sa marque dans ce personnage suceur de sang : beaucoup de noirceur, de foi et croyance aux mythes. L’ambiance du film (décors et costumes) est au rendez-vous. Enfin, Robert Eggers fait de Lily-Rose Depp (Ellen Hutter) l’héroïne de cette version « féministe » de l’histoire.

Assez jolie

Du diastème. 01h56

Joli Joli web poster Doc CM

» De Paris à Rome dans les années 1970, le destin d’un écrivain fauché se heurte à celui d’une étoile montante du cinéma. Leur chemin vers l’amour sera semé d’embûches, d’incompréhensions et de rebondissements. Une comédie musicale éclair ! » Scénariste de Coluche l’histoire d’un mec ou de Visage d’angeDiastème, de son vrai nom Patrick Asté, est également réalisateur. Après Le bruit des gens autour ou Un Français, il s’attaque au genre de la comédie musicale avec ce nouveau long métrage. Il réunit, à l’écran, Clara Luciani, José Garcia ou encore William Lebghil, avec une mention spéciale à Laura Felpin qui chante avec talent.

 
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