Figure du petit écran, à la tête de 18 restaurants, pâtisseries et chocolateries à Londres et Dubaï, le célèbre chef aveyronnais a signé l’une des success stories les plus flamboyantes « made in Occitanie ».
Vous accompagnez les Français jusqu’aux fêtes, sur M6, avec des menus destinés à agrémenter les tables de Noël et du Nouvel An, même avec des petits budgets, comment faites-vous ?
Nous avons imaginé ce concept parce que M6 se veut proche des Français et, je le dis toujours, la bonne cuisine n’est pas réservée aux riches. Nous pouvons profiter de choses très simples. Pour le prouver, nous avons créé un menu à prix malin, il ne dépasse pas 4 à 6 euros par personne, il faut arriver à cuisiner avec ça et on y arrive ! C’est facile, pour ce prix-là, vous pouvez réaliser des gnocchis de patates douces avec une sauce au bleu et un tiramisu façon Mont-Blanc.
Jérôme Anthony se déplace de ville en ville, dans l’émission, pour mettre en valeur les produits locaux, fromages, charcuteries, etc. (avec une diffusion à Saint-Quentin-la-Poterie, dans le Gard, le 2 janvier, NLDR).
Vous réinterprétez également les plats légendaires de personnages célèbres…
Oui, on s’amuse avec plein de choses… On revisite par exemple le plat préféré de Dalida, les pâtes à la langoustine et aux tomates.
Que va-t-on retrouver sur la table de fête de Cyril Lignac ?
J’aime le foie gras, il y en aura certainement. Et puis, cette année, j’ai envie de faire un bœuf Wellington aux épinards. C’est un filet de bœuf en croûte, farci aux champignons. La viande est cuite à l’intérieur, on a de la pâte feuilletée, c’est bon ! En dessert, il y aura une de mes dernières créations, un gros ours fourré au praliné, j’en mettrai un sur la table avec une bûche pistache et vanille, c’est ma préférée. Et il y aura aussi des mendiants, des truffes et des chocolats de Noël.
En parallèle, vous travaillez toujours dans « Le Meilleur Pâtissier » sur M6. Y aura-t-il une autre saison ?
J’aime toujours le faire et le programme fonctionne très bien, il y aura certainement une nouvelle saison. La pâtisserie a pris aujourd’hui une grande place dans le cœur des Français, on découvre chaque année de nouveaux jeunes amateurs et ils cuisinent de mieux en mieux ! Il est important pour moi de rester dans la transmission des savoirs.
“Je n’oublierai jamais” : l’hommage à Maïté
Cyril Lignac a rendu hommage sur les réseaux sociaux à Maïté, décédée dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 décembre 2024 : « Quelle joie d’avoir partagé tous ces moments avec vous ! Ta bonne humeur, ta bonne cuisine que nous partagions à la maison avec mes parents, je n’oublierai jamais”.
Il y a vingt ans, vous ouvriez votre premier restaurant, vous êtes aujourd’hui à la tête de 18 établissements (avec pâtisserie, chocolaterie) et votre savoir-faire « made in Aveyron » a des vitrines aussi à Londres, mais aussi à Dubaï depuis le 7 décembre. tu as d’autres projets ?
Pour l’instant non, mais après, pourquoi pas ? Cela se fait au fur et à mesure des opportunités, je suis ouvert aux propositions, tout dépend de la qualité des projets. A Dubaï, nous ouvrons le « Bar des Prés » (concept mêlant gastronomie française et japonaise) au 51ème étage d’une tour, dans le quartier des affaires, c’est un très bel endroit, je suis vraiment content de participer à cette nouvelle aventure . C’est formidable de pouvoir s’exporter ainsi et voir de nouveaux horizons.
De Rodez aux Emirats Arabes Unis, que vous a inspiré le voyage ?
Je n’ai pas l’habitude de me satisfaire de moi-même, je ne regarde jamais en arrière et ne me demande pas ce que j’ai réussi ou pas, je suis un Aveyronnais travailleur, travailleur. Je bouge un pied devant l’autre sans me poser de questions tant que je prends plaisir dans ce que je fais avec mes équipes, l’important c’est de faire grandir les gens de l’entreprise et de partager avec eux ces nouveaux projets.
Vous avez grandi aux côtés de Ducasse, des Pourcel, du pâtissier Pierre Hermé, mais aussi de Nicole Fagegaltier en Aveyron, est-ce une chef qui a été importante dans votre carrière ?
Énormément. Si je suis là aujourd’hui, c’est grâce à tout ce qu’elle m’a apporté, toutes les connaissances qu’elle m’a apporté. Tout ce travail que nous avons fait ensemble me sert aujourd’hui.
Restez-vous lié à cette terre de votre enfance ?
Oui, je reviens en Aveyron dès que possible pour retrouver ma famille, partager traditions, repas, balades et me ressourcer loin de tout.
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