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une statuette d’une valeur de 1.500 euros cachée en plein centre-ville pour une grande chasse au trésor

Coulée d’après un cochon de l’abbaye royale de Fontevraud, l’œuvre principale a été cachée au centre de la cité ducale, le - d’une chasse au trésor organisée en marge d’une exposition d’art contemporain.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un hibou doré aux ailes déployées, mais d’un cochon au regard malicieux de Gremlin, ou de Maître Yoda. Une statuette en métal, œuvre de l’artiste Jean-Baptiste Janisset, a été cachée au centre de la cité duc lors d’une chasse au trésor hors les murs. Une chasse au trésor originale, organisée en marge de la nouvelle exposition du plasticien, présentée jusqu’au 8 février à la galerie Scroll, à deux pas du Château des Ducs de Bretagne.

Sobrement baptisé Cochon de l’Abbaye de Fontevraud, la petite créature a été façonnée à l’aide d’un moulage découvert lors d’une résidence de l’artiste sur le site de l’abbaye royale, en 2023. D’un diamètre d’une vingtaine de centimètres, l’objet était en plomb patiné. Ce n’est que lors du montage de l’exposition inaugurée début décembre, à Nantes, que l’idée d’un jeu de piste a fait son chemin. « L’idée nous a beaucoup amusé, et avec Jean-Baptiste, nous avons trouvé que c’était une manière ludique d’aborder des thèmes qui lui sont chers, comme le jeu, la déambulation entre les monuments et un territoire chargé d’histoire, ou encore le lien avec le folklore. et le sacré »» déclare Élise Bergonzi, conservatrice et coordinatrice de la galerie Scroll.

Démocratisation culturelle

Avec l’accord de Jean-Baptiste Janisset, diplômé des Beaux- de Nantes désormais basé à Marseille, l’œuvre, estimée 1 500 euros par la galerie, sera offerte au premier qui mettra la main dessus, au fin d’un « jeu au trésor où le réel se mélange au virtuel, où la matière s’enveloppe dans le sacré ». Le départ de cette chasse au trésor grandeur nature a été donné jeudi 19 décembre. La découverte sera ensuite certifiée à la galerie Scroll, avec une remise en mains propres du certificat d’authenticité de l’objet.

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Pour mettre sur la piste les aspirants chasseurs de trésors, les galeristes ont partagé le premier indice du parcours : « A l’endroit où fut bâtie la chapelle Notre-Dame de Miséricorde à la gloire des chevaliers de la légende du dragon de Sautron, se trouve un cimetière que l’on surnomme le Père-Lachaise Nantes. Frayez-vous un chemin entre les sentiers sinueux et les tombeaux en granit. Un des cochons de Fontevraud se glissa dans l’angle d’un tombeau gardé par une porte de fer décolorée. Deux bouquets de pétales de roses fanées et une vierge aux mains jointes veillent sur lui, un voile bleu ciel à la ceinture. D’autres indices sont disséminés à la galerie de Nantes, dans l’exposition « Des vies dans une vie », de Jean-Baptiste Janisset.

Derrière cette initiative ludique, la galerie espère attirer un nouveau public, et inciter les curieux de tous âges à franchir le pas dans son espace d’exposition, accessible gratuitement. « Nous souhaitons non seulement nous adresser au monde de l’art, mais aussi montrer que les galeries ne sont pas des espaces fermés, qu’elles peuvent s’ouvrir à différents types de publics. » indique Élise Bergonzi, à propos de l’ouverture de la galerie en 2023. “A ce titre, la chasse au trésor est aussi une nouvelle manière de partager la culture avec le public, à l’heure où la situation du secteur n’est pas au beau fixe à Nantes”, a-t-elle ajouté vendredi, alors qu’à deux kilomètres de la galerie, le conseil régional des Pays de la Loire a adopté son budget controversé. Un coup dur qui ampute largement le budget alloué à la culture.

 
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