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La Palestine au cœur du CCM

Au centre-ville de la capitale, les JCC proposent au public une sélection des films les plus remarquables consacrés à la cause palestinienne.

Pour la Palestine, un écran à ciel ouvert s’est déployé pour fabriquer des images de douleur et de rêves marque les esprits et attise les passions. Ces projections se déroulent sur grand écran, au cœur de l’avenue principale de Tunis. Au programme, des longs et courts métrages, des documentaires et des fictions, certains datant de plusieurs années, comme « Bab al-Shams » de Yousry Nasrallah (2004), d’après le roman d’Elias Khoury. D’autres films sont plus récents, comme le documentaire « Jenin Jenin » dans sa version 2024 de Mohamed Bakri, qui retrace les événements héroïques du siège du camp de réfugiés de Jénine et les témoignages de Palestiniens qui ont vécu ce drame et se poursuivent avec les persécutions subies. par Bakri, qui a été harcelé, jugé et accusé par la justice israélienne. Parmi les films programmés, on retrouve également « 200 mètres » d’Amin Nayfeh, un film qui raconte la souffrance des Palestiniens face au mur de séparation, et comment une famille est obligée de parcourir des kilomètres pour rendre visite à un membre de la famille hospitalisé, alors qu’elle est en en réalité, il n’est qu’à 200 mètres. Le film « L’Anniversaire de Layla » de Rashid Masharawi, qui a remporté le Tanit d’Or au 22e édition des Journées Cinématographiques de Carthage, sera également projetée.

Ce film a permis à Mohamed Bakri de remporter le prix du meilleur acteur. Parmi les documentaires également présentés, « Yalla Gaza », du réalisateur français Roland Nourié, met en lumière la vie des habitants de Gaza, sous le siège constant d’Israël et les ravages des multiples guerres qui ont détruit la région. Le film donne la parole à des militants, experts et spécialistes palestiniens et étrangers, et évoque la Nakba, le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens et la création de camps de réfugiés à Gaza. Il revient également sur le plan de partage de la Palestine de 1947. Le documentaire « The Wanted 18 » (2014), de Paul Cowan et Amer Shomali, raconte comment les habitants de Beit Sahour ont caché 18 vaches pour démarrer la production laitière locale. lors de la première Intifada, après que les autorités israéliennes aient perçu cette initiative comme une menace pour la sécurité de l’État israélien. Parmi les surprises de cette manifestation, il y a aussi « À distance zéro » de Rashid Masharawi, un film qui explore les histoires de cinéastes de Gaza, ayant filmé dans des conditions rudimentaires pendant la guerre « Le Déluge d’Al-Aqsa » qui fait rage. depuis octobre 2023. Ce film se décline entre fiction, documentaire et cinéma direct. Le film « Rochima » du réalisateur syrien d’origine druze Salim Abu Jabal, qui a remporté le prix du jury au Festival du film de Dubaï, raconte l’histoire de deux personnes.Des octogénaires vivant dans une cabane métallique dans la vallée de Rochimia, au cœur de Haïfa. Bien que cette vallée soit entourée de bâtiments modernes, leurs casernes restent dépourvues de commodités comme l’électricité et le téléphone. Le film montre comment leur existence tranquille est perturbée par un plan du gouvernement israélien visant à détruire leur maison et à éliminer ce qui reste de leur vie, lié à la Nakba palestinienne. Le point commun de ces films est qu’ils défendent non seulement la juste cause palestinienne, mais qu’ils se distinguent également par leur excellence artistique et leur maîtrise du langage cinématographique contemporain. C’est cette démarche qui leur a permis d’être reconnus et respectés dans les plus grands festivals internationaux. Grâce à des cinéastes palestiniens qui ne manquent pas de maîtrise de la technique et de sensibilité dans le traitement, le cinéma palestinien est désormais capable de transmettre l’image complexe du Palestinien, dans ses multiples facettes, ses combats, ses rêves et ses espoirs.

 
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