Mais cela n’a pas empêché l’écrivain de défendre inlassablement la langue et la culture qui ont marqué son enfance. Un amour tel qu’une fois à la retraite, cet ancien professeur de classiques et d’occitan à Confolens, a commencé à rédiger une thèse, avant d’obtenir, en 2012, un doctorat, sur « la littérature orale occitane ». Ce sont aussi ses travaux de recherche, menés dans le cadre de sa thèse, qui l’ont progressivement initié aux « nhòrla », les petites histoires, les blagues, qui ont fait rire et sourire des générations de personnes. enfants et adultes.
« C’est un peu une manière pour moi de défendre notre patrimoine immatériel. »
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Défendre la langue occitane
« C’est un peu une façon pour moi de défendre notre patrimoine immatériel », confie l’auteur, également président de l’association Les Amis du Vieux Confolens. “Mais aussi pour offrir une revanche aux enfants qui étaient harcelés parce qu’ils parlaient l’occitan, que très peu d’enseignants savaient valoriser”, ajoute-t-il.
Auteur de près de 200 de ces nouvelles, publiées régulièrement dans la revue gratuite Est Charente, Jean-Louis Quériaud a su en tirer un premier « best-of », même si les anglicismes l’irritaient. Si ce premier numéro, paru en 2019, est désormais « introuvable », il récidive en publiant un deuxième tome. « Mais cette fois, ce sera la dernière », assure-t-il, même s’il aime toujours « écrire ces petites histoires ».
Prêtres, enseignants ou facteurs
Autant vous prévenir tout de suite, même si certaines histoires peuvent très bien être entendues par les enfants, ce ne sera pas le cas de toutes. « Il existe de nombreuses histoires impliquant un prêtre, un enseignant ou un facteur, qui étaient autrefois des personnages centraux de la vie du village », dit-il en souriant. Une manière polie d’expliquer que certaines histoires peuvent paraître un peu coquines. Ce sont des histoires, des rumeurs, des mésaventures qui sont arrivées à telle ou telle personne (ou pas), et qu’on prenait plaisir à se raconter le soir au coin du feu pour passer le - et se détendre.
Et c’est un peu cet esprit que l’auteur tente de faire revivre, grâce à cet ouvrage. Parler d’un - qui semble révolu, mais tout en l’ancrant dans le présent, et à travers un langage qui ne demande qu’à retrouver un peu de sa place une fois occupée, en nous permettant de nous retrouver ensemble. Et s’il faut que cela passe par des petits « gnorles » qui se racontent autour d’une table, c’est parce qu’on dit que le rire est un langage universel.
Jean-Louis Quériaud sera en séance de dédicaces ce vendredi 20 décembre, à 18 heures, à la médiathèque de Confolens. Et le 15 mars, il organise une « veillée limousine » à Lesterps.
« Contes de soirées au coin du feu », deuxième tome écrit par Jean-Louis Quériaud. Edité par les Éditions Est Charente. Prix public : 15 €.
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