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Adèle Haenel hausse le ton, lourd silence en pleine interview

En 2019, Adèle Haenel accusait Christophe Ruggia d’agression sexuelle sur une mineure de 15 ans, par personne ayant autorité. Des faits qui remontent à de nombreuses années puisque ce dernier avait 12 ans alors qu’il en avait 36. Selon ses déclarations, elle aurait subi de nombreux attouchements et violences sexuelles. Il y a quelques jours, le procès du réalisateur s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris. De son côté, Adèle Haenel était l’invitée de l’émission Inter ce lundi 16 décembre.
Elle en a profité pour faire un coup de gueule très remarqué et important.

La nouvelle a beaucoup fait réagir Adèle Haenel. A ce procès s’ajoutait également celui de Dominique Pélicot, accusé d’agression sexuelle sur sa femme inconsciente. Face à Sonia Devillers, l’actrice hausse le ton, tenant des propos très remarqués. « Ils sont toujours là en prétendant qu’ils nous ont créés, mais ils nous détruisent » dit-elle. Adèle Haenel est ensuite revenue sur l’affaire Mazan, précisant notamment : “Ils ne se soucient pas de commettre ces crimes, ils ne veulent pas que nous parlions pour nous-mêmes et que nous mettions les termes en disant qu’il s’agit d’agressions sexuelles.”

Adèle Haenel: a very important rant

L’actrice voulait absolument se faire entendre. Dans son discours, elle revient notamment sur le fait que les agresseurs ont tendance à minimiser les faits lorsqu’ils en parlent. Selon lui, ils ne prendraient pas conscience de la gravité de leurs actes jusqu’à ce que quelqu’un y réfléchisse.

Lors du procès pour viol de Mazan, de nombreux accusés ont déclaré qu’à l’époque, ils ne pensaient pas qu’il s’agissait d’un viol. Certains ont même indiqué qu’ils étaient persuadés que Gisèle Pélicot était consentante.

Adèle Haenel était très bouleversée et elle l’a fait savoir.
“C’est ce que nous devons entendre”, dit-elle. L’actrice est également revenue sur l’affaire Judith Godrèche.
« Il a volé son histoire, sa jeunesse. Il se raconte l’histoire qu’il veut. a-t-elle déclaré avant d’ajouter :
« Quand je dis « ça s’appelle une agression sexuelle », il est dégoûté. Ils sont dégoûtés que nous mettions ces conditions ». Un coup de gueule qui a provoqué un lourd silence.

Adèle Haenel : “C’est la notion d’agression”

Lors de l’intervention, Adèle Haenel rappelle que la grande majorité des attentats se déroulent à huis clos. Cela incite donc les victimes à ne pas s’exprimer. « Que fait-on de toutes ces victimes qui se sont retrouvées à huis clos avec leur agresseur ? » a-t-elle demandé avant d’ajouter : “Ensuite, nous leur disons qu’ils doivent parler à la justice, mais le fait que l’agresseur ferme la porte suffit à créer une base de doute suffisante. Il y a beaucoup de gens qui ne parlent pas.” De peur de ne pas être entendues, certaines victimes optent pour le silence. Comme le rappelle l’actrice, c’est le
« notion d’attentat, de pouvoir fermer la porte et isoler la victime », conclut-elle.

 
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