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cet auteur a adapté le conte de Crozon « Le Mystère d’Henri Pick » en bande dessinée

Quel est votre parcours ?

Pascale Bresson : « A la base, je suis designer, spécialisé dans l’écriture de scénarios. Je suis originaire de Reims (51) et j’ai été exposé à l’audiovisuel. Surtout de la part de mon grand-père, qui faisait partie de la 2e DB [division blindée] par le général Leclerc, qui a participé à la libération de Paris et de Colmar, et par ma grand-mère, qui était officier de liaison à Libération-Nord. J’ai un besoin viscéral de transmettre l’histoire, notre passé, notamment auprès des jeunes. J’aime parler des gens et de ceux qui ont marqué l’histoire. Mon travail parle par exemple de personnages que j’admire et que j’ai souvent eu l’occasion de rencontrer comme Simone Veil, le couple Klarsfeld ou Robert Badinter…”

Vous avez davantage travaillé sur des thèmes historiques. Pourquoi avoir choisi d’adapter « Le Mystère Henri Pick », le roman de David Foenkinos, en bande dessinée ?

« Il y a quelques années, j’ai rencontré Tatiana de Rosnay et je lui ai proposé d’adapter son roman « Elle s’appelait Sarah », ce qu’elle a accepté. Nous sommes devenus amis et lors d’un salon du livre à Boulogne-Billancourt (92), il m’a présenté à David Foenkinos, qui connaissait et aimait mon travail. Il m’a proposé d’adapter son roman, que j’ai trouvé drôle et touchant, et qui contenait quelques ingrédients qui me plaisaient : une histoire ancrée en Bretagne, les parcours croisés des personnages, le suspense, le milieu de l’édition…”

Comment adapter un roman en bande dessinée ?

« Il faut évidemment respecter l’œuvre en y apportant le style et les codes de la bande dessinée. L’adaptation n’est ni une copie ni un plagiat. Je lis généralement le roman trois ou quatre fois de suite pour me plonger dans l’histoire et me forger des images des personnages, des lieux, etc. Ensuite, j’ai « découpé » l’histoire case par case, page par page, en me mettant à la place des personnages. Pour cette raison, j’ai par exemple choisi d’ignorer certains passages, notamment les scènes érotiques, qui ne me semblaient pas utiles dans la BD. »

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Pascal Bresson, ici en 2021, lors du spectacle Quai desbulles, à Saint-Malo. (Archives Le Télégramme/Philippe Delacotte)

Comment avez-vous travaillé avec Ilaria Tebaldini, l’illustratrice qui vit en Italie ?

« Nous ne nous sommes jamais rencontrés et avons travaillé uniquement par e-mail ! Ilaria a un design très pastel et très doux. « Le Mystère… » est son premier album et il relève le défi avec talent pour cet ouvrage de 160 pages. Je lui ai envoyé des descriptions de ce que je voulais, avec des détails de gros plans, des plans larges… comme des paysages. Après un an et demi de travail sur ce projet, je trouve le résultat très intéressant. Il s’agit d’une bande dessinée destinée à tous types de publics qui peut rapprocher les lecteurs du roman de David. »

Quels liens entretenez-vous avec la Bretagne ? Connaissez-vous la presqu’île de Crozon, qui est l’un des “personnages” de l’histoire ?

« Je ne connais malheureusement pas du tout la presqu’île mais j’ai hâte d’y venir pour une séance de dédicaces ! (rires) Mais j’adore la Bretagne, le pays de la littérature ! J’ai déménagé à Saint-Malo (35) il y a une trentaine d’années et je m’y suis installé définitivement. En 2015 j’ai même été élu Malouin de l’année et j’ai participé, en tant qu’ambassadeur de la ville, au spectacle Échappées belles… Ça y est, je crois qu’on m’a surnommé ! »

Quels sont vos projets pour 2025 ?

« Mon livre sur « Robert Badinter, l’homme idéal » vient de sortir et je travaille sur deux gros projets. Une première qui devrait sortir en 2025 sur l’histoire de Bernard Natan, un réalisateur juif qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, fut persécuté par l’extrême droite et la propagande nazie. Et puis, un grand livre sur la grande histoire du peuple juif, depuis ses origines jusqu’au 7 octobre 2023, qui devrait paraître en 2026. L’antisémitisme, le racisme en général, l’homophobie, sont des combats que je mène, notamment auprès des jeunes. personnes . Il faut qu’ils comprennent que ce genre de chose n’a aucun sens ! »

Pratique

« Le Mystère d’Henri Pick », adapté par Pascal Bresson ; dessins d’Ilaria Tebaldini ; et. La boîte à bulles ; 28 €. Pascal Bresson signera à la librairie Le Parchemin, à Crozon, le samedi 19 avril 2025.

 
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