«Le message, c’est qu’on aimerait vraiment que vous vous suicidez», m’a dit Maripier Morin.
«J’ai été guillotinée sur une place publique», m’a raconté Kathleen.
Quand je repense à 2024, je peux dire que ce sont mes deux entrevues les plus mémorables de l’année sur la radio QUB au 99,5 FM.
Ce n’est pas un hasard : ce sont deux femmes qui se disent écrasées par cette foutue machine médiatique.
Débarrassez-vous-en !
Mercredi dernier j’ai reçu la chanteuse Kathleen, qui venait de faire un retour triomphal dans l’émission spéciale de Fureurchantant son tube des années 90 : Je vais bien. Sauf que les choses ne se sont pas bien passées pour Kathleen.
Dans une interview visionnée quarante mille fois sur YouTube, elle m’a raconté comment ils se moquaient d’elle dans l’émission. Piment cela avait affecté son moral et son estime de soi.
« À certains moments, j’avais peur que les gens me reconnaissent. La souffrance devient plus forte que tout”, m’a dit le chanteur, qui ne sortait plus de chez lui de peur d’être ridiculisé dans la rue.
Je lui ai posé une question difficile : « S’il n’y avait pas eu cet épisode de Piment qui t’a écrasé – je pense que ce n’est pas un mot trop fort – pendant quatre ans, ta carrière aurait-elle été différente ?
Elle a répondu : « Oui, peut-être que ça aurait été différent, mais je devais survivre. En tout cas, j’ai ouvert la voie aux autres. C’est ce que je pense, car aujourd’hui ça ne marcherait plus. Si je peux au moins servir d’exemple…”
« Parce que ce que j’ai subi est atroce. J’ai été guillotiné sur une place publique et je n’ai commis aucun crime. Je voulais juste rendre les gens heureux. Je me suis promis de ne pas pleurer. Je voulais juste rendre les gens heureux. C’est mon crime.
Il y a dix jours, Maripier Morin était invitée au QUB. Contrairement à Kathleen qui n’a rien fait de mal, Maripier Morin a commis des erreurs… et l’a reconnu.
«J’ai pris la responsabilité. J’ai dit : parfait, je dois faire un auto-examen, je dois commencer une convalescence”, m’a-t-il expliqué. « J’ai encore de la douleur, un vide intérieur qu’il faut combler. Mais je sais que c’est là.”
Pour la première fois en quatre ans, elle s’est exprimée sur la culture de l’annulation qui l’a complètement effacée de la vie publique. L’image qu’il utilisait était très forte. Effacer des individus, c’est comme « creuser une tombe quelque part, une tombe fictive, dans laquelle on jette des individus ».
Puis il a poursuivi : « On essaie de trouver des solutions, on essaie de se relever. Et chaque fois que vous essayez de vous mettre à genoux, ils vous poussent en arrière sur la tête. […] En fin de compte, le message que nous recevons lorsque nous sommes suppriméc’est que nous aimerions vraiment que vous vous suicidez.
LA CLIQUE E IL PACK
J’espère ne pas avoir à entendre cette phrase déchirante de Maripier Morin en 2025. Il me semble qu’une réflexion profonde s’impose sur la façon dont la meute traite les individus, qu’ils aient commis un crime ou non.
Related News :