Beat festival Lausanne: une première mixte

Il existe de rares occasions pour la population lausannoise de voir des rappeurs francophones, en dehors de l’été et de ses festivals. C’est pourtant en petit comité que le public a accueilli samedi soir JRK 19, qui réalise toujours des débuts réussis. Ses placements chirurgicaux donnent le ton dès les premières minutes et le « Mec de Panam » confirme son statut de révélation. Mais peut-être aurait-on dû commencer par la douceur du set intimiste de Zamdane, qui suit et qui contraste un peu trop avec l’énergie du précédent. Le Marseillais fait résonner ses mélodies devant un public plutôt vide et plutôt timide, qui peine à donner de la voix.

L’arène vaudoise se remplit un peu lorsque Luther entre en scène, même si on reste loin du complet de l’édition genevoise du début de l’année. Vêtu tout de noir, sac à dos inclus, le rappeur avignonnais a réussi à captiver le public avec son show aux inspirations électroniques. Il n’hésite pas à bousculer son public avec “Tu es là ou quoi ?”, et ça marche, la Vaudoise Aréna s’enflamme pour la première fois avec le titre “Uet”. Un set sophistiqué offrant même au public l’apparition surprise du rappeur genevois Rouhnaa.

Josman aborde son dernier concert de l’année de manière détendue. Le rappeur vierzonien joue les morceaux les plus connus de sa discographie, pour le plus grand plaisir de ses fans. Pendant que les lève-tôt se dirigent vers les sorties, la foule attend avec impatience la tête d’affiche Kaaris. Certes, le rappeur sévranais peut diviser, mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître sa maîtrise de la scène et son charisme tant sa performance déchaîne les passions. Beaucoup sont venus le voir fêter les 10 ans de son album « Or Noir », ils n’ont pas été déçus.

Ce que nous ne pensions pas voir