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l’imprévisible à huis clos de Philippe Lesage

Six ans après la sortie de son drame GenèseLe réalisateur québécois Philippe Lesage signe un quatrième film de fiction, Comme le feu, un huis clos aux tons comiques dans lequel il s’amuse à mélanger ses blagues.

Primé à la Berlinale en février dernier, Comme le feu présente les retrouvailles entre Blake (Arieh Worthalter), célèbre réalisateur, et son ancien complice et scénariste, Albert (Paul Ahmarani), dans une cabane de chasse isolée au cœur de la forêt.

Les vieilles tensions entre les deux anciens complices vont bientôt refaire surface sous le regard des deux adolescents d’Albert et du meilleur ami de l’un d’eux, un réalisateur en herbe qui idolâtre Blake.

Dans l’entretien avec AgendaPhilippe Lesage (Démons, Genèse) dit avoir trouvé l’idée initiale de ce nouveau film lorsque son frère Jean-François, également réalisateur, lui a raconté une expérience qu’il a vécue dans sa jeunesse alors qu’il allait rendre visite à un grand cinéaste.

« Ce qui m’intéressait dans cette histoire, c’était l’idée [de montrer] un jeune homme qui va à la rencontre de son idole, explique-t-il. Cela m’a également permis de déconstruire la mythologie autour du mâle créatif proche de la nature, chasseur et pêcheur, qui évoquait toutes sortes de figures légendaires, d’Hemingway à John Huston.

Climat de tension

Lesage aimait aussi l’idée de réunir différents personnages dans un environnement sauvage et « peu hostile », duquel on ne peut échapper. Une tension proche de celle d’un thriller se dégage de son film.

«Je me donne beaucoup de liberté dans la façon dont j’écris et structure mes histoires», explique-t-il. Ce que je fais n’est pas du cinéma prévisible. J’aime donner de fausses pistes et créer des attentes. Il y a une tension et un côté thriller dans le film qui me permet d’ouvrir la porte à des digressions et d’ajouter des éléments plus imaginatifs. J’aime aborder des sujets difficiles à aborder et mettre tout mon courage en jeu lorsque j’écris un film.

Le réalisateur s’est également intégré dans Comme le feu plus d’éléments comiques que ses films précédents. Il se dit également rassuré en entendant des rires dans la salle lors de la première mondiale du long métrage à Berlin en février dernier.

“Je qualifierais le film de comédie humaine”, souligne-t-il. Ce n’est pas burlesquemais il y a quelque chose de très ridicule là-dedans. Le personnage de Paolo [Ahmarani] c’est à la fois tragique et très drôle. Paul est une classe à part parmi les acteurs capables de mettre autant de nuances dans leur jeu. Je trouve qu’il y a un peu d’humour dans tous mes films, mais c’est vrai qu’il y en a plus dans celui-ci.”

  • Le film Comme le feuen salles le 6 décembre.
 
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