En un peu plus de deux ans, à seulement 24 ans, elle s’impose dans le monde de l’imitation épaulée par son producteur et réalisateur, Patrick Sébastien. Un décollage fulgurant derrière lequel se cache un travailleur acharné.
Vous avez commencé à imiter il y a un peu plus de deux ans. Comment pouvons-nous intégrer autant de voix en si peu de - ?
Travailler très dur. D’abord, j’écoute. L’essentiel du travail consiste à écouter, étudier les détails de la voix et reproduire ce que j’entends tout en restant le plus neutre possible. Il n’y a pas d’interprétation. La lecture d’une voix peut être quasi instantanée ou prendre plusieurs heures. Ensuite, pour le maîtriser, pour l’améliorer, cela varie de quelques semaines à quelques mois. J’ai commencé avec Dalida et Vanessa Paradis, c’est arrivé presque immédiatement.
Sur scène vous interprétez une centaine de voix, exclusivement féminines, comme Céline Dion, Britney Spears, Véronique Sanson ou Lady Gaga. Combien en avez-vous au total ?
J’ai près de deux cents voix. Certaines entrées sont plus difficiles que d’autres. Je peux en faire à la maison, mais ils sont plus délicats à intégrer dans un spectacle car ils demandent beaucoup de contrôle et de concentration. Comme celui de Bonnie Tyler par exemple.
Au départ, vous êtes chanteur. Vous avez participé à The Voice Kids et à The Voice. Pourquoi ce choix d’imitation ?
Un jour, je me suis réveillé avec l’envie de proposer quelque chose de différent sur mes réseaux sociaux. J’ai donc immédiatement posté une imitation même si c’était la première, je n’en avais jamais fait. Je suis très spontané quand j’ai une idée. Les gens m’ont rapidement fait des suggestions vocales et tout a décollé immédiatement.
Y a-t-il une certaine frustration à se faire enlever par l’imitation et non par sa propre voix ?
Non, pas du tout. D’ailleurs, sur scène, je l’ai mis en valeur et certains spectateurs le découvrent à cette occasion. Et ils me donnent de bons retours. Mais pour l’instant cette tournée est ma priorité, les dates sont nombreuses jusqu’en 2026. Revenir au chant reste un objectif, j’y réfléchis.
Patrick Sébastien est votre producteur et réalisateur. Est-ce un atout ou une pression d’avoir quelqu’un qui est lui-même un imitateur ?
C’est une ressource. Il donne de bons conseils, c’est un excellent coach. Cela ne m’aide pas particulièrement avec les voix, je les trouve moi-même. Il me donne des conseils sur l’expression scénique. Ensuite, cela m’a aidé à avoir confiance en moi. C’est pour cela qu’il sera présent sans soucis.
Vous apparaissez à la radio, à la télé, vous êtes présent sur les réseaux sociaux. Quel est l’attrait particulier de la scène ?
C’est le peuple ! La vraie réaction devant moi, je l’adore. Quand quelqu’un me rend une émotion, quand quelqu’un chante avec moi, je trouve ça beau. Cela me transporte.
vas-y. Sarah Schwab, Du rêve à la réalité, dimanche 8 décembre, à 16h, Teatro Comunale. Tarif de 9 € à 44 €.
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