Au lendemain de son expulsion de l’organisation, Bernard « Rambo » Gauthier accuse les dirigeants de la FTQ-Construction d’être déconnectés des travailleurs en région et d’être plus intéressés par l’idée de « plonger dans le bonbon » que d’assurer la sécurité des chantiers.
« Tout est encadré à l’avance. Si personne ne s’occupe d’eux, ils sont dans la bonbonnière ostie et ils en font ce qu’ils veulent », a déclaré le syndicaliste dans une vidéo publiée mercredi sur son compte Facebook.
Plus tôt cette semaine, notre Bureau d’enquête rapportait que la FTQ-Construction avait retiré à « Rambo » sa carte de représentant de la Côte-Nord du local 791 des opérateurs de machinerie lourde, après que ce dernier ait critiqué à plusieurs reprises la centrale sur les réseaux sociaux.
Déconnecté des travailleurs
Le syndicaliste reprochait notamment à la FTQ-Construction de ne pas être venue à son secours après avoir constaté des problèmes de sécurité sur les chantiers de construction d’Hydro-Québec.
«J’avais besoin de mon central [sur les chantiers des centrales hydroélectriques] Bersimis 1 et 2. Je n’ai eu aucune aide. Nous étions obligés de faire le travail seuls avec les délégués et les travailleurs. […] En matière de santé et de sécurité, il n’y a pas de quoi se tromper. Je n’ai pas eu le - d’attendre deux, trois semaines, un mois. […] Et ce n’était pas à moi de faire ça. Il appartenait à la société mère de parler avec la société d’État d’une situation dangereuse qui se déroulait sur un site d’Hydro-Québec», a-t-il expliqué.
Un avion mal piloté
Bernard Gauthier accuse aussi la centrale syndicale d’être complètement déconnectée du « petit ouvrier ».
« Ils sont dans leurs bureaux, ils ne comprennent pas ce qui se passe. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu un responsable de mon usine ici. […] Une poignée de main, une fois par an, de - en -, ça serait sympa”, raconte-t-il dans la vidéo.
Selon lui, la FTQ-Construction est un « avion mal piloté » par des dirigeants aux « egos excessifs ».
« Ce ne sont que des bureaucrates. Ils le gèrent comme un gouvernement. […] Le mouvement syndical n’est pas cela », dit-il.
Dans une note transmise mardi à sa direction syndicale, la FTQ-Construction a justifié l’expulsion de « Rambo » par la réception de « plusieurs plaintes lui demandant d’agir sans délai pour qu’elle se désolidarise de sa conduite ».
«La FTQ-Construction ne peut plus tolérer cette situation démontrant un manque de professionnalisme, de respect, de discernement et de loyauté envers elle, ses dirigeants, ses affiliés et les travailleurs de la construction», indique également la note interne. .
Related News :