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Face aux violences sexuelles, l’examen de conscience des institutions cinématographiques françaises, à l’Assemblée nationale

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Judith Godrèche, à Cannes (Alpes-Maritimes), le 16 mai 2024. VALÉRY HACHE/AFP

Il attendait leur parole. Le Festival de Cannes, l’Académie des César, le Festival du cinéma américain de Deauville, l’Académie des Molières et l’organisme UniFrance ont été entendus lundi 2 décembre au Palais-Bourbon, dans le cadre de la commission d’enquête sur les ordres de violences au cinéma. , de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité.

Sollicitée par l’actrice Judith Godrèche, figure du mouvement #metoo en , cette commission parlementaire a été créée en mai. Avec un objectif : faire la lumière sur les violences sexuelles et de genre dans les métiers culturels ; et faire émerger des propositions concrètes pour les combattre. Après trente-cinq heures d’audition et soixante-dix professionnels interrogés, la commission a été enterrée par la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Un nouveau groupe de travail a finalement été constitué et les auditions ont repris le 5 novembre.

Devant les députés, le 2 décembre, des représentants de ces institutions ont exposé les mesures qu’elles ont prises pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes depuis l’émergence de #metoo en 2017. La présidente du Festival de Cannes, Iris Knobloch, évoque la création d’une cellule d’écoute et de désignation des représentants. pour harcèlement suite aux révélations sur le producteur américain Harvey Weinstein. Patrick Sobelman, président de l’Académie des César, et Ariane Toscan du Plantier, vice-présidente, reviennent sur les dispositifs mis en place lors de la cérémonie, comme le « Défaut de mise en évidence des personnes condamnées ou mises en examen » (en vigueur à partir de 2023) ou encore la distribution de dépliants de sensibilisation.

Lire l’enquête (2024) | Article réservé à nos abonnés Aux Césars, la deuxième vague #metoo déferle sur la célébration de la grande famille du cinéma

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Mais, tout le monde en convient, ces outils de prévention restent insuffisants pour lutter contre les violences au cinéma. La question du secret est ouvertement discutée. « Je suis convaincu que la peur économique de témoigner, de perdre son emploi, de perdre ses moyens financiers resteet observé par Iris Knobloch. Il faut renforcer les cellules d’écoute et de soutien aux victimes. L’industrie a fait de grands progrès, mais je pense qu’il nous reste encore un long chemin à parcourir. »

« Multiplier les contre-pouvoirs »

Après l’état des lieux de leurs politiques de prévention respectives, la députée (Paris, Écologiste et Sociale) Pouria Amirshahi déplace le débat vers la responsabilité collective de ces institutions dans la lutte contre les violences sexuelles et de genre : « C’est dans le monde du cinéma qu’est né #metoo. Vous êtes le point de départ de cette révolution. Vous avez donné des exemples – les contacts, les journaux – tant de choses à faire (…)mais, finalement, à quel moment la grande famille du cinéma a-t-elle porté un grand message solidaire en disant : c’est fini, ça n’arrivera plus comme ça ? »

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