Sa participation est restée secrète jusqu’à la dernière minute. Ou presque. La veille du grand bal, Apple Martin a été aperçue, avec Gwyneth Paltrow, en train de faire du shopping chez les bijoutiers de la place Vendôme. La rumeur courait alors que mère et fille ne seraient pas de passage à Paris uniquement pour faire leurs courses de Noël…
Depuis plusieurs mois, Ophélie Renouard – directrice du Bal depuis 1994 – espérait que son invitation ne resterait pas lettre morte. Le casting de cette soirée, devenu une institution, ne cède en aucun cas à l’improvisation. Elle doit répondre à un parfait mélange entre des jeunes femmes bien nées – cette année, une princesse et une comtesse –, celles méritantes qui brillent par leurs engagements, et quelques autres, filles ou petites-filles de célébrités. De quoi apporter sa part de glamour hollywoodien à l’événement.
Gwyneth Paltrow et Chris Martin ensemble
Cette promotion 2024 n’en manquait pas, avec Lucia Ponti, descendante de Sophia Loren, Rysa Panday, fille et sœur de superstars du cinéma indien, ou encore Oona Finch, petite-fille de l’acteur Peter Finch. Elles sont toutes superbes dans des robes confectionnées par les plus grands créateurs, dont les tulles, les broderies et les taffetas font encore croire aux contes de fées.
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Apple Martin n’a pas besoin d’une longue queue pour que tout ce que nous voyons, c’est elle. Dans sa robe Valentino Haute Couture, aux lignes épurées, elle est la star de la soirée. Toute sa famille a fait le déplacement pour l’occasion, à commencer par ses deux parents, Gwyneth Paltrow et Chris Martin, séparés depuis 2014. Son frère, Moses, 18 ans, est également présent. Il encourage Apple quelques minutes avant le défilé des débutantes : “tu es magnifique !” », lui murmure-t-il.
Stéphane Bern, maître de cérémonie
Micro à la main, décorations à la boutonnière et sourire perpétuel, Stéphane Bern reste fidèle au poste de maître de cérémonie : « Je ne sais même pas depuis combien de temps je fais ça. Peut-être 25 ou 26 ans… Ce qui est sûr, c’est que j’ai connu des débutantes qui reviennent aujourd’hui avec leur fille. »
Son Altesse Royale la Princesse Eugénie de Bourbon est la première à passer entre les tables, au bras de son cavalier et cousin, l’archiduc Karl-Konstantin de Hasbourg-Lorraine, un habitué du Bal. La fierté se lit dans les yeux de son père, Louis de Bourbon, duc d’Anjou et prétendant au trône de France. Pour lui, cet événement n’a rien d’archaïque. Au contraire, cela reste une étape essentielle dans le passage de l’enfance à l’âge adulte.
Certes, ces dix-neuf beautés ne sortent pas tout juste du couvent – comme c’était le cas autrefois – et n’ont plus besoin de ce raout pour faire leur « entrée dans le monde ». Ils ont des réseaux sociaux pour ça. Ainsi, le Ballon a su s’adapter à son époque. Elle soutient des causes caritatives : cette édition récolte des fonds pour l’ARCFA (Association pour la Recherche en Cardiologie du Fœtus à l’Adulte) et pour l’Hôpital pour Enfants Maria Fareri. Et surtout, cela permet aux jeunes femmes d’exprimer leur personnalité.
Temps de valse
Ainsi, Isabel Quirot de Poligny ose une robe presque rock’n’roll, signée Stéphane Rolland, qui dévoile son nombril, tandis qu’Aliénor Loppin de Montmort – comtesse de profession – s’essaye à un lift digne de « Dirty Dancing » avec son cavalier, Count Rodolphe de Hemricourt de Grunne, lors de son défilé.
Minuit est sur le point de sonner lorsque le dîner se termine. Ces Cendrillon nouvelle génération vont désormais devoir valser. La veille, ils ont répété ce moment, pour ne pas trébucher devant les dizaines de photographes se pressant autour de la piste de danse improvisée d’un des salons de l’hôtel Shangri-La.
Sur un air de Strauss – quoi d’autre ? – Sophie Kodjoe fait tourner les têtes, au bras de son père, l’acteur allemand Boris Kodjoe, vu dans « Grey’s Anatomy ». Ils ont simplement de la classe. Chris Martin prend son rôle au sérieux, face à Apple, le menton haut, la posture de la tête élégante, comme on le lui a appris. Après quelques tours – en prenant soin de ne pas piétiner leurs voisins, l’espace est réduit – les pères laissent leur place aux coureurs. Le leader de Coldplay tapote le dos du comte allemand, avec les cheveux du prince charmant, qui a la chance d’escorter sa fille, avant de se prêter au jeu des selfies avec quelques invités désireux de lui poser des questions.
Gwyneth Paltrow, de son côté, s’éclipse poliment, tandis que la musique devient plus contemporaine. Certaines débutantes enlèvent leurs talons hauts pour remuer leurs hanches au rythme d’Abba et Rihanna. Comme chaque année, la fête se poursuivra à l’Arc, discothèque chic proche des Champs-Élysées. Jusqu’au petit matin.
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