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« Stop à la destruction des jeux vidéo » : les joueurs demandent de l’aide

Les joueurs demandent à l’Europe de corriger certaines pratiques des studios. Leur souhait est avant tout que les gens ne coupent plus l’accès aux jeux qu’ils vendent, même s’ils ne veulent plus s’en occuper.

L’Union européenne viendra-t-elle en aide aux joueurs ? C’est en tout cas l’espoir qui se cache derrière une pétition lancée à l’échelle continentale, demandant à Bruxelles de réguler davantage le marché du jeu vidéo. Le but est d’obliger les éditeurs à laisser leurs productions jouables et fonctionnelles, même s’ils ne souhaitent plus s’en occuper.

Concrètement, l’initiative demande à la Commission européenne ” empêcher le blocage à distance des jeux vidéo par les éditeurs, puis fournir des moyens raisonnables pour garantir que ces jeux continuent de fonctionner sans l’intervention de l’éditeur « . En clair, les joueurs ne dépendent plus du bon vouloir des studios.

Les cas emblématiques de Champ de bataille 3 et 4

Un exemple récent, pour illustrer le problème : dans un communiqué du 28 juin, Electronic a annoncé la fin prochaine de Champ de bataille 3, Champ de bataille 4 et Ligne dure sur le champ de bataille. A partir du 7 novembre » services en ligne pour ces titres » sur PlayStation 3 et Xbox 360 cesserait. Et la panne du jeu multijoueur s’est effectivement produite à cette date.

Malgré la fermeture du mode en ligne, Electronic Arts a souligné que ces trois jeux vidéo restaient jouables en mode solo (la campagne, en somme). Par ailleurs, ces trois titres, qui ont marqué toute une génération, restent normalement accessibles sur PC (pour BF3) et PC, Xbox One et PS4 (pour BF4 et Hardline).

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Une scène de Champ de bataille 4. // Source : Arts électroniques

Le déclin du mode multijoueur de ces trois titres sur les deux consoles – certes plus très jeunes : la PlayStation 3 est sortie en 2006, la Xbox 360 en 2005 – a été vécu avec difficulté par le public. En témoignent les vidéos hommage qui ont circulé sur TikTok ces dernières semaines.

Des exemples comme celui-ci, il y en a d’autres dans le jeu vidéo. Si le mode multijoueur est souvent la première victime de l’abandon du studio, il peut arriver que le mode solo en souffre également. En effet, de plus en plus de titres peuvent nécessiter un accès à Internet, ponctuel ou permanent, pour valider l’accès et permettre la lecture.

Les joueurs sont appelés à se mobiliser

La pétition, intitulée Stop Destroying Videogames, prend la forme d’une initiative citoyenne européenne lancée le 31 juillet 2024. Dans ce contexte, la pétition doit recueillir au moins 1 million de signatures (0,22 % de la population de l’UE) et atteindre également des seuils minimaux en au moins sept pays membres.

Selon un suivi permanent, au 29 novembre 2024, les électeurs approchent la barre des 400 000 : ils ont jusqu’au 31 juillet 2025 pour réussir à recueillir des signatures. Sept pays ont déjà atteint le seuil : l’Irlande, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, la Pologne et la Finlande. La Belgique est à 86% de l’objectif, la à 75%.

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L’état du support au 29 novembre. // Source : capture d’écran

Récolter un million de voix ne suffira pas. Il y aura ensuite une procédure pour vérifier et valider l’approche, la présenter à la Commission, qui décidera alors des actions à entreprendre. Il disposera alors d’un délai pour étudier la question et proposer ou non des pistes d’action. Il n’y a aucune garantie qu’une mesure soit prise.

Mais pour sensibiliser la Commission, les promoteurs de cette initiative ne sont pas sans arguments. Ils soulignent que cela « constitue non seulement une atteinte aux droits fondamentaux des consommateurs, mais aussi une destruction des médias eux-mêmes « . Des problèmes que la législation mise à jour pourrait corriger.


 
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