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Éditorial Paris
Publié le
28 novembre 2024 à 12h41
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“C’est la fin.” Une vingtaine d’années après leur formation à Paris, le groupe électro-rock déjanté Shaka Ponk donnera ses derniers concerts jusqu’au samedi 30 novembre 2024 dans la capitale avant leur arrêt programmé. Une décision radicale, prise dans le respect des convictions écologiques que les membres du groupe entendent continuer de défendre.
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“On ne l’aurait jamais imaginé”
Bientôt les guitares vibreront de leurs derniers accords et le singe Goz, la mascotte virtuelle, partira vers d’autres horizons. C’est ce qu’ont décidé les six membres de Shaka Ponk, après une tournée de plus de 60 dates qui a réuni plus de 1,5 million de spectateurs.
« The Final F* Up tour » se conclut par quatre dates à guichets fermés, du 27 au 30 novembre 2024, à l’Accor Arena. “C’est comme dire au revoir”, confie-t-il à l’AFP Samaha Samrencontrés dans l’antre historique du groupe, au cœur de la capitale. « On est à 1 000 % mais avec beaucoup d’émotions. C’est ce que je ressens le plus. »
“Et aussi un peu d’anxiété…”, rebondit-il Frautre entrée de Shaka Ponk, qui évoque un « bras de fer complexe, psychologique et émotionnel » dans cette décision à laquelle ils ont pourtant mûrement réfléchi. « On se retrouve dans une situation paradoxale, dans laquelle on arrête de faire ce qu’on aime faire. Quand nous avons fondé ce groupe, nous n’avions jamais imaginé cela », ajoute-t-il.
Le dernier spectacle projeté au cinéma
Mais le der des ders ne peut pas être seulement synonyme de larmes et de ventres noués : Shaka Ponk veut démontrer son énergie électro-rocktendance punk, qui l’a toujours caractérisé.
La formation, qui a explosé en 2011 avec l’album « The Geeks and the Jerkin’ Socks » – le troisième opus qui regroupe les tubes « I’m picky », « Sex ball » et « My name is Stain » – a été avant tout conçu pour le live. Raison de plus pour faire de cette finale une grande fête partagée avec le public.
Pour les fans ne pouvant y assister, le dernier concert sera diffusé en une seule séance, sur 3 avril. Et leur dernier album, « Shaka Ponk », vient de sortir dans une réédition enrichie de matériel inédit. Le groupe dénonce « un manque de sens » (« D’essence ») et vous invite à combattre à leurs côtés (« Resign »).
« Soyez en phase avec nos convictions »
“Shaka” n’a jamais caché ses affaires valeurs écologiques et sociales profond. « Je crois que ce qui nous lie, c’est aussi la nécessité d’être en phase avec nos convictions. À un moment donné, c’est compliqué de dire aux gens de respecter la planète, quand on a une activité professionnelle qui pollue », observe Samaha Sam.
Malgré les efforts pour rendre leur tournée « la plus éco-responsable possible », de la chasse au plastique aux repas vegan en passant par le rejet de certaines marques incompatibles avec leur positionnement, le groupe s’est affronté impact environnemental du mouvement de milliers de spectateurs, paramètre fondamental mais immuable.
« Discours public »
Leur concept initial, celui du singe expliquant à l’homme l’ineptie d’un bonheur dans lequel il résiderait « surconsommation et élévation sociale »ils semblaient peu à peu en décalage avec leur succès dans l’industrie musicale.
« C’est une sorte d’échec dans le sens où nous n’avons pas de solution. Et jusqu’à ce qu’il y ait une solution, on arrête”, résume Sam, qui précise que ce choix est “le leur” et qu’il ne s’agit pas de sans pointer du doigt les autres artistes.
Si chaque membre est libre de décider de ses propres projets futurs, Fr et Samaha Sam nous comptons investir davantage de temps en faveur de la “sensibilisation”, convaincus qu’il y a encore des “choses à créer”, des solutions à inventer, notamment dans le secteur du divertissement, et une “voix publique” à écouter, notamment à travers la caisse de résonance des réseaux sociaux.
Vont-ils arrêter complètement la musique ? «Je pense que la musique, l’art en somme, permet de faire passer des messages importants», estime Samaha Sam. De son côté, Frah est plus clair : « Il faut poser la guitare et nous-mêmes essayez d’aider les pompiers. C’est devenu plus urgent. »
Cet engagement portera ses fruits Je flippeun collectif qu’ils ont créé, composé d’artistes et de personnalités mobilisés pour la planète.
Avec l’AFP.
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